Michèle Bouchard
Collaboration spéciale
Elodie Bouchard
Collaboration spéciale
Vieillir, c’est aussi repenser son lieu de vie. Pour plusieurs aînés québécois, l’entrée en résidence privée pour aînés (RPA) marque un nouveau chapitre, plus sécuritaire et mieux adapté à leurs besoins. Ce virage personnel entraîne souvent un mouvement immobilier important: la vente de la maison familiale. Ce transfert, parfois émotif, a des retombées concrètes sur le marché.
La vente de la propriété: un financement stratégique
Dans de nombreux cas, la vente de la résidence principale est ce qui permet de financer les frais liés à la vie en RPA. Ces frais, bien qu’ils varient, peuvent facilement dépasser 2000$ par mois, surtout lorsque des soins sont requis. Ainsi, il est essentiel que la mise en marché de la propriété soit bien planifiée, que ce soit en termes de valorisation, d’évaluation juste, ou de stratégie de vente. Un courtier expérimenté peut non seulement maximiser la valeur de la maison, mais aussi accompagner la famille dans cette étape parfois délicate.
Une occasion pour les enfants… ou pour le marché
Lorsqu’un parent entre en RPA, plusieurs familles se retrouvent devant un choix: vendre la propriété ou la conserver au sein du patrimoine familial. Certains enfants rachètent la maison pour y emménager, la rénover ou la mettre en location. D’autres y voient une opportunité d’investissement à long terme. Dans tous les cas, ces transitions alimentent le dynamisme du marché résidentiel, surtout dans les quartiers recherchés par les jeunes familles ou les investisseurs.
Adapter ou déménager?
Tous les aînés ne choisissent pas la RPA. Certains préfèrent rester chez eux, avec ou sans soutien à domicile. Cette tendance a aussi un impact immobilier: la demande augmente pour des propriétés de plain-pied, des condos avec ascenseur, ou encore des logements déjà adaptés au vieillissement (douche sans seuil, rampes, etc.). Ces caractéristiques deviennent des atouts de vente non négligeables.
Une réalité en croissance
Avec le vieillissement accéléré de la population, les départs vers les RPAs vont continuer d’alimenter le marché immobilier dans les prochaines années. En tant que courtiers, investisseurs ou propriétaires, il est important de comprendre cette dynamique et de s’y adapter.
En conclusion
L’entrée en résidence pour aînés n’est pas qu’un changement de style de vie: c’est un déclencheur immobilier majeur. Que ce soit pour libérer des liquidités, transmettre un patrimoine ou réorienter une stratégie d’investissement, cette transition crée un effet domino sur le marché résidentiel. En tant que professionnels de l’immobilier, il est essentiel d’accompagner les familles avec empathie, clarté et vision. Car derrière chaque déménagement se cache une histoire de vie — et une occasion d’ajouter de la valeur, humaine comme immobilière
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