Lors d’un récent vote sur la laïcité à l’Hôtel de Ville de Montréal, la Mairesse Valérie Plante et le chef de l’opposition Lionel Perez ont qualifié de vote historique leur opposition au projet de loi du gouvernement Legault et particulièrement du ministre Jolin-Barrette alors que, il convient de le souligner à nouveau, ce gouvernement a l’approbation des Québécois qui ont mis au pouvoir la CAQ avec l’inclusion très claire de cette loi dans leur programme de campagne, sans aucune ambiguïté.

Il est faux de laisser croire aux gens que cette loi viserait à enlever aux gens leur croyance et leur religion. Elle ne fait que mettre tout le monde sur le même pied d’égalité en garantissant la laïcité, particulièrement dans les postes d’autorité où tout signe visuel doit être banni. Dans les autres sphères de leur vie, rien n’empêche à ces personnes d’afficher leur appartenance religieuse, mais elles ne doivent simplement pas l’imposer dans le cadre de leur fonction. Le Québec a par le passé, grâce au principe de laïcité, chassé la domination catholique qui s’affirmait de manière dictatoriale et il s’agit de ne pas recommencer dans cet esprit de servitude avec d’autres religions qui ne sont pas exsangues de partir à la dérive.

D’ailleurs en France, le président Macron, dans son discours à la nation le jeudi 25 avril dernier, a indiqué que la laïcité place chacun sur le même pied d’égalité, tout en servant de rempart contre certains islamistes radicaux ayant des visées politiques et dont les intentions sont clairement d’imposer leur domination au travers de la charia ainsi que de la servitude des femmes.

Madame Plante ne peut prétendre parler au nom de quatre millions de citoyens comme elle le fait, sachant que 65% d’entre eux donnent leur appui à cette loi. Montréal étant partie intégrante du Québec, la Mairesse se doit, dans le respect et la volonté du peuple québécois, de collaborer au respect de la loi, appliquée démocratiquement. D’ailleurs, ce sentiment est aussi partagé par l’ancienne ministre de la Culture Hélène David.

Concernant monsieur Perez, qui indique qu’il est Québécois comme tout le monde, cette affirmation doit tenir justement compte de l’ensemble des citoyens en accord avec cette loi. Être Québécois n’indique pas le non-respect de la volonté majoritaire d’un peuple. Moi-même, qui a des origines italiennes, je suis en accord avec le principe de mettre sur un pied d’égalité tous les Québécois de toutes les religions.

Dans les faits, cette loi irrite, comme cela a été le cas dans bon nombre de pays de par le monde, ceux qui souhaitent détenir un statut spécial qui leur reviendrait de droit. C’est le cas du Maire d’Hampstead avec ses propos racistes et qui a d’ailleurs aussi combattu à l’époque la loi 101 du regretté Camille Laurin. Il refuse ainsi depuis 50 ans d’apprendre le français pour ses électeurs se situant dans son ghetto de millionnaires. La Ville de Montréal ne doit pas tomber dans ce genre de piège, et ce, afin de respecter nos principes démocratiques.

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Vincent Di Candido

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