Dans les prévisions d’Hydro-Québec, plusieurs choses sont intéressantes. Notamment, on étudie la possibilité de confier certaines zones d’exploitation électrique à des particuliers dans une optique de calcul global pour ajouter à l’offre dans des secteurs névralgiques.

Ces personnes seraient soumises à un contrôle des mécanismes d’état, donc en l’occurrence tributaires des instructions provenant d’Hydro-Québec, autant en ce qui concerne les différents tarifs d’électricité que sur les redevances. Cette alternative permettrait d’établir dans ces endroits isolés de dépanner la petite industrie et faire prospérer certains territoires du Québec n’ayant pas encore eu cette possibilité, faute d’’accès à un réseau suffisant.

Mais comme d’habitude, le simple fait d’étudier/regarder cette alternative suscite les sempiternels grincements de dents des chialeurs de service et incite au dénigrement arbitraire de cette mesure avant même qu’on ait le temps d’en discuter.

Certains plus zélés vont même jusqu’à affirmer que cela signifierait la fin du patrimoine du Québec en matière d’électricité, et poussent leurs élucubrations pessimistes en établissant une comparaison complètement absurde, à savoir que les Québécois pourraient souffrir d’un manque de courant généralisé. En somme, le retour La Grande Noirceur des années ‘30.

C’est maintenant malheureusement devenu une récurrence ponctuelle, pour plusieurs Québécois alarmistes selon lesquels toutes projections de projets sont à proscrire. C’était la même chose sous l’ère Jean Drapeau pour la venue des Jeux olympiques de 1967, ou des constructions comme le Stade olympique, l’autoroute Ville-Marie, la Place Ville-Marie, etc. On indique également bien sûr comme autre principal argument la peur de faire des déficits, en citant justement en exemple certaines dépenses du maire Drapeau, mais en oubliant sciemment que c’est son apport exceptionnel qui a permis de mettre – et le Québec – sur la carte du monde et l’éclairage international. L’apport de Jean Drapeau pour la Ville de Montréal aura été exceptionnel et il a laissé en héritage une métropole belle et moderne, ouverte sur le monde et pleine de potentiel.

Le monde de demain n’a pas besoin d’autant d’alarmistes à la petite semaine, qui tirent des conclusions hâtives et surtout rétrogrades, repliés sur soi-même et en anticipant avec pessimisme une noirceur éventuelle à venir. Ils s’apparentent de plus en plus à des épouvantails immobiles, et font trop souvent preuve d’une apathie sociale qui n’a plus sa place dans une société moderne ouverte à évoluer. Bien sûr, le progressisme a ses défauts mais il demeure incontournable pour aller de l’avant, tout autant en ce qui concerne l’avancement technologique qu’en termes de capital humain.

À propos de l'auteur

Échos Montréal

Laissez un commentaire