Même si la température nous donne de plus en plus de raisons de passer du temps dehors, le milieu culturel continue de présenter à la population d’innombrables raisons de se réunir entre ses murs. Voici quelques incontournables du prochain mois.

Royal au théâtre Duceppe

L’offre théâtrale de la métropole sera aussi variée que réjouissante au cours des prochaines semaines. Parlons d’abord de l’adaptation dramaturgique de Royal (Duceppe, 10 avril au 11 mai), le roman de Jean-Philippe Baril-Guérard qui disséquait sans retenue l’univers des études en droit, son extrême compétitivité, la fameuse course aux stages dans les grands cabinets, les horreurs que les étudiants sont prêts à dire ou à faire pour nuire à leurs collègues, les substances qu’ils consomment pour améliorer leurs performances et les murs dans lesquels plusieurs d’entre eux vont foncer. On a très hâte d’entendre la plume explosive de l’auteur dans cette pièce dirigée par Jean-Simon Traversy et Virginie Brunelle.

Le Théâtre Denise-Pelletier, qui fête son soixantième anniversaire cette année, continue de prendre des chemins parsemés d’audace, alors que le brillant duo formé par Mélodie Noël-Rousseau et Geneviève Labelle, qui nous avaient donné les mémorables spectacles Rock Bière le documentaire et Ciseaux à l’Espace Libre, revient à l’assaut avec Explosion (19 mars au 6 avril, salle Fred-Barry). Accompagné et dirigé dans la création par Josianne Dulong-Savignac, le tandem explore les rapports de force et les violences systémiques au sein du monde du travail et dans la société.

Impossible de passer sous silence le retour au théâtre du grand Marc Messier, alors que celui qui a fait le tour du Québec un million de fois avec le grand classique Broue, propose cette fois au grand public la pièce Le père (19 mars au 13 avril, TNM) : une farce tragique de Florian Zeller sur la perte de mémoire d’un homme dont les repères et les perceptions se perdent un à un dans le labyrinthe que devient son esprit. Aux côtés de Messier, on retrouve Catherine Trudeau, Fayolle Jean Jr, Noémie O’Farrell, Sofia Blondin et Adrien Bletton, qui sont dirigés par Édith Patenaude.

Le Père -TNM

Du côté de la danse, on remarque tout spécialement la venue de Nederlands Dans Theater (20 au 23 mars, Théâtre Maisonneuve), alors que la célèbre compagnie souligne son 65e anniversaire cette année. Le public montréalais, habitué d’acclamer la troupe néerlandaise, aura droit à un triptyque dansé par 27 interprètes de haut calibre, alors que ces derniers danseront les mouvements imaginés par William Forsythe, le duo de Sharon Eyal et Gai Behar, ainsi que la paire formée par Imre et Marne van Opstal.

Quelques semaines plus tard, les Grands Ballets canadiens de Montréal donneront un grand coup avec un programme double mettant en lumière le classique Carmina Burana d’Edward Clug et Jeunehomme d’Uwe Scholz, avec la présence imposante et fascinante de l’orchestre et du chœur (13 au 20 avril, Salle Wilfrid-Pelletier).

Grands Ballets Canadiens – Saison 23/24

À l’occasion du 10e anniversaire du grand orgue Pierre-Béique, l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) propose aux mélomanes et aux néophytes une incursion dans l’univers de cet instrument unique. Non seulement pourront-ils assister à quatre concerts mettant de l’avant le son de l’orgue fêté, mais ils pourront aussi participer à de nombreuses activités, les 23 et 24 mars, dont la fabrication d’un petit orgue.

En terminant, soulignons la soirée symphonique consacrée à la musique du hérisson bleu le plus connu de l’histoire, Sonic (24 mars, Salle Wilfrid-Pelletier), la première montréalaise du tout nouveau spectacle de la brillante humoriste Katherine Levac, L’homme de ma vie (27 mars, Théâtre Maisonneuve) et l’hommage symphonique au répertoire du groupe Queen (28 et 29 mars, Salle Wilfrid-Pelletier).

À propos de l'auteur

Samuel Larochelle

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