L’hiver est encore au programme, même si les degrés au mercure et les faibles quantités de neige nous donnent l’impression que le printemps se réveille. Peu importe l’état du ciel, le milieu culturel bourgeonne et regorge d’offrandes.

Théâtre du Nouveau Monde – M’appelle Mohammed Ali

Si le mois de l’Histoire des Noirs est souligné dans les médias depuis des lunes, la présence d’artistes afro-descendants à l’avant-scène se fait sentir depuis seulement quelques années. L’exemple le plus frappant cette saison est la présentation de la pièce M’appelle Mohamed Ali (23 février au 3 mars, TNM), que le public a pu voir au FTA et au Quat’Sous par le passé. Portée par une distribution entièrement noire, incluant Widemir Normil, Fayolle Jean Jr et Vlad Alexis, la production met en lumière un interprète qui se prépare à entrer sur scène pour donner vie au célèbre boxer, raconter sa vie sportive et son activisme politique, avant que les voix qui le racontent s’imprègnent de leur environnement québécois. Le texte de Dieudonné Niangouna est mis en scène par Philippe Racine et Tatiana Zinga Botao.

 

Le Théâtre Denise-Pelletier catapultera le public dans le Sud des États-Unis en présentant La ménagerie de verre (12 mars au 9 avril), plus de 35 ans après que la pièce ait été jouée entre les murs de l’institution dramaturgique dans Hochelaga-Maisonneuve qui célèbre cette année sa sixième décennie d’existence. Traduits par Fanny Britt et mis en scène par sa fidèle complice Alexia Bürger, les mots de Tennesse Williams explorent la notion de responsabilité que nous avons sur le destin de nos proches, alors qu’un jeune homme est poussé par sa mère à quitter son exutoire pour trouver un prétendant à sa fille, et qu’un des collègues du jeune homme vient fragiliser l’équilibre de la ménagerie.

Théâtre La Licorne – 5 balles dans la tête

On est très curieux de redécouvrir la plume de Roxane Bouchard au théâtre, elle dont les romans accumulent les nominations et les honneurs des deux côtés de l’Atlantique. Pendant un mois, les planches de La Licorne seront foulées par les interprètes de 5 balles dans la tête (5 mars au 5 avril), une œuvre construite à partir des rencontres de l’autrice avec une trentaine de militaires de l’armée canadienne issus de huit corps de métier. Après avoir écouté leurs histoires, visité leurs installations et confronté ses biais et ses valeurs, la créatrice nous livre une pièce au titre coup de poing mise en scène par François Bernier.

Douze ans après avoir happé les spectateurs avec Moi, dans les ruines rouges du siècle, dans laquelle il dessine une fresque de la vie dans l’Ukraine soviétique et il découvre des pans bouleversants de son histoire familiale, Sasha Samar revient présenter la pièce écrite et mise en scène par Olivier Kemeid chez Duceppe, du 28 février au 30 mars. On ne peut passer sous silence le nouveau texte du brillant Larry Tremblay, Coup de vieux (18 mars au 13 avril, Théâtre d’Aujourd’hui), avec entre autres Sylvie Drapeau et Jacques Girard, qui sont dirigés par Claude Poissant.

Dans le monde de la danse, impossible de ne pas parler du spectacle Cantata (14 au 16 mars, Théâtre Maisonneuve), l’offrande pré-printanière des Grands Ballets canadiens de Montréal, qui mettent à l’avant-plan le travail de plusieurs chorégraphes de la relève : Mauro Bigonzetti, Bridget Breiner, Étienne Delorme, Jérémy Galdeano et Věra Kvarčáková. Notons également l’intérêt que suscitera certainement Message in a bottle (12 au 16 mars, Salle Wilfrid-Pelletier), soit 28 tableaux dansés qui s’inspirent du drame des migrants, avec la musique de Sting en arrière-plan. Ainsi que la venue de la comédie musicale inspirée du film Pretty Woman (5 au 10 mars, Salle Wilfrid-Pelletier).

À propos de l'auteur

Samuel Larochelle

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