Après la folie entourant l’éclipse du 8 avril dernier, l’attention du public pourra se partager entre la naissance des bourgeons, le retour des allergies saisonnières, le dilemme existentiel avec-ou-sans-manteau et les dernières semaines chargées de la programmation hiver-printemps des institutions culturelles.

 

Royal – Courtoisie

Lorsqu’on analyse l’offre artistique de la métropole au cours du prochain mois, on se visualise en train de découvrir avec joie les deux spectacles chez Duceppe. Nous avions parlé le mois dernier des débuts de Royal (10 avril au 11 mai, Duceppe), l’adaptation théâtrale du roman à succès écrit par l’incisif Jean-Philippe Baril-Guérard, qui s’attaque ici à l’extrême pression que s’imposent les étudiants en droit dans les universités pour accéder aux stages dans les grands cabinets.

Le Scriptarium – Courtoisie

Il est désormais temps de mettre en lumière l’autre proposition printanière du théâtre : La suspension consentie de l’incrédulité (16 avril au 8 mai, Duceppe), l’incursion théâtrale de l’animatrice, journaliste et autrice Émilie Perreault. Présentée dans une formule cinq à sept, l’œuvre a été construite à partir des deux essais de cette passionnée des arts : Faire œuvre utile et Service essentiel : comment prendre soin de sa santé culturelle. En plus de fouiller les moments transformateurs de sa vie de spectatrice et de partager certains récits d’amoureux du monde culturel, elle explore l’idée de l’art comme une façon de prendre soin de soi et un moyen de construire sa personne. Une proposition qu’on imagine aussi pertinente et sensible que sa créatrice.

On est également très curieux de découvrir la 7e édition du spectacle annuel Le scriptarium (18 avril au 3 mai, Salle Fred-Barry), alors que les plumes adolescentes ont été guidées dans leurs réflexions sur l’état du monde par Joanne Liu, docteure et ex-présidente de Médecins Sans Frontières. Plus de 1500 ados prennent part à cette grande aventure chaque année! En 2024, avec les multiples guerres et les périls envers le futur du monde, les jeunes tentent de répondre à une grande question : et si l’art pouvait rétablir l’équilibre?

Mademoiselle Agnès – Courtoisie

Difficile de passer sous silence toute présence de la grande actrice Sylvie Drapeau au théâtre. Ce printemps, elle prêtera ses traits à Mademoiselle Agnès (1er mai au 1er juin, Rideau Vert), pièce qui fut d’abord montée et acclamée au Théâtre Prospero en 2022, dans une adaptation et une mise en scène de Louis-Karl Tremblay. On remarque également la réunion du puissant tandem formé par Fanny Britt et Alexia Bürger, qui nous proposent cette fois leur version de Lysis (7 mai au 1er juin, TNM), un spectacle maintes et maintes fois repoussé par la pandémie et ses multiples conséquences.

 

La Traviata – Courtoisie

Alors que l’Opéra de Montréal renoue avec un classique présenté ad nauseam, La Traviata (4 au 14 mai, Salle Wilfrid-Pelletier), sachez que Danse Danse propose une relecture toute contemporaine du Lac des cygnes imaginée par deux géants du milieu de la danse, les chorégraphes Marie Chouinard et Hofesh Schecter, qui donnent leur touche plus que personnelle au ballet romantique en dirigeant les 16 interprètes de Gauthier Danse.

À propos de l'auteur

Samuel Larochelle

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