Dernièrement, le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon indiquait que le gouvernement du Québec entendait imposer aux géants du numérique étrangers les mêmes règles que les entreprises locales concernant la taxe de vente de 9,975%, alors que présentement, les Netflix et autres Amazon de ce monde en sont exemptés. Cette mesure peut s’appliquer même si le fédéral persiste de son côté à ne pas taxer ces compagnies au détriment des entreprises canadiennes qui doivent faire payer cette taxe aux clients.

Il s’agit d’une initiative salutaire pour la libre concurrence en permettant aux compagnies comme Québecor et Bell de jouer à armes égales et ainsi de proposer des offres plus attractives, avec la mise en place de séries télévisuelles concurrentielles. On sait que Vidéotron est déjà à l’offensive et Netflix risque d’y perdre des plumes, d’autant plus que d’autres comme Walt Disney et Amazon sont en voie ou ont déjà créé leurs propres plateformes de visionnage numérique.

De plus, le gouvernement de la CAQ incite les gens d’affaires à créer un Amazon québécois qui pourrait obtenir l’aide d’Investissement Québec et s’approprier une partie de la clientèle web alors que quatre consommateurs sur dix magasinent en ligne. Ceci doit bien sûr s’accompagner d’une logistique de livraison rapide efficace et d’après le ministre Fitzgibbon, deux entrepôts ainsi qu’un investissement d’environ 50 millions de dollars seraient suffisants pour le lancement de cette initiative.

Le Québec ne manque pas d’hommes d’affaires compétents et capables de concrétiser de grands projets auxquels des personnalités comme messieurs Péladeau et Taillefer, malgré les récents déboires de ce dernier, pourraient s’intéresser. Il serait enfin pertinent que la Caisse de dépôt et placement du Québec soit partie prenante dans cette aventure nationale, ce qui permettrait aux consommateurs d’en bénéficier rapidement, en plus de diminuer la mainmise des géants américains comme Amazon.

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Vincent Di Candido

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