Michèle Bouchard
Collaboration spéciale
Elodie Bouchard
Collaboration spéciale
Le meilleur ami de l’homme n’est pas le courtier immobilier, mais bien le chien, le chat, ou le chinchilla, pour n’en nommer que quelques-uns. Chaque personne a son compagnon, et cet article s’adresse autant aux amoureux des animaux qu’aux propriétaires réticents à louer à des personnes ayant des animaux. Depuis la pandémie, le nombre d’animaux de compagnie a fortement augmenté, les chenils se sont vidés, et il a fallu importer des animaux du Grand Nord ou du Moyen-Orient. Selon des études, 7 familles sur 10 au Canada considèrent leurs animaux comme des membres de la famille, ce qui rend essentiel de les prendre en compte lors de la recherche d’un logement.
Lorsqu’on cherche à acheter un condo, il est primordial de vérifier les règlements de l’immeuble. Il est rare qu’un immeuble interdise complètement les animaux, mais souvent, seuls les animaux de compagnie traditionnels comme les chiens et les chats sont autorisés. Les animaux exotiques, eux, sont généralement interdits. De plus, même pour les chiens et chats, certaines restrictions peuvent s’appliquer, notamment concernant le poids des chiens. Il est aussi fréquent que les copropriétés cherchent à limiter les nuisances comme les bruits, les odeurs, ou les accidents causés par les animaux.
Malheureusement, de nombreux incidents impliquant des animaux sont dus à leurs propriétaires. Il est donc important de rappeler que ramasser ce que votre chien sème derrière lui est une responsabilité essentielle ainsi que la communication ouverte et le respect mutuel. Dans certaines copropriétés, il est courant de demander aux voisins s’ils sont à l’aise avec la présence d’un chien dans l’ascenseur pour éviter toute gêne ou crainte. Même si vous aimez les animaux, il est toujours bon de demander si le chien est sociable avant de le caresser. Cela contribue à un voisinage harmonieux.
Le Québec, où la location est déjà difficile, compte un grand nombre de propriétaires d’animaux. Les lois permettent aux propriétaires d’interdire les animaux, ce qui rend la recherche d’un logement particulièrement difficile pour les familles avec des animaux de compagnie, notamment autour du 1er juillet. Bien qu’il soit vrai que les animaux peuvent causer des dégâts, c’est souvent le propriétaire qui manque à sa responsabilité. Les propriétaires qui refusent les animaux passent parfois à côté d’excellents locataires. Avec la montée des adoptions d’animaux depuis la pandémie, vous pourriez envisager de rencontrer l’animal avant de décider. Bien que cela puisse être difficile à évaluer, en fin de compte, nous sommes tous humains, et les animaux ne devraient pas être pénalisés pour les erreurs de leurs maîtres.
Si vous êtes propriétaire d’un logement, la décision vous appartient, mais selon mon expérience, nous avons eu plus de problèmes avec des locataires sans animaux qu’avec ceux qui en ont. Les lois sont strictes et les locataires tiennent à leur logement. Quant aux chiens bruyants, un bon entraînement peut résoudre ce problème. Surtout, ne jugez pas trop vite. Un chat non sociable a tout à fait le droit de préférer la solitude.
Enfin, prenez en considération vos besoins et ceux de votre animal. Si vous vivez dans un 3 ½ sans intention de déménager prochainement, n’adoptez pas un Border Collie, qui a besoin de courir constamment. Soyez attentif aux besoins de votre animal. Les dresseurs recommandent toujours de choisir un animal en fonction de votre style de vie, et votre logement en fait partie. La relation avec votre animal est réciproque ; il n’est pas là uniquement pour vous servir.
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