Michèle Bouchard
Collaboration spéciale

Elodie Bouchard
Collaboration spéciale

 

Vous avez bien lu le titre, en mars 2022, notre génération aura survécu à 24 mois de pandémie remplie de couvre-feux, de vaccins développés en temps record, et plus encore. L’immobilier, comme tout autre domaine, n’a su échapper aux effets de la pandémie, mais où en sommes-nous en ce début d’année ? Compte tenu des prix élevés et d’une offre réduite qui n’a jamais été aussi basse depuis l’année 2000, date à partir de laquelle Centris a commencé à compiler les données du marché québécois, les jeunes acheteurs canadiens ont toujours des difficultés pour acquérir leur première habitation.

C’est une réalité éprouvante pour la majorité des premiers acheteurs qui ne peuvent pas acheter leur première habitation, mais ceci aura pour effet de bénéficier aux propriétaires d’immeubles locatifs. En effet, les jeunes ménages auront tendance à louer à court et moyen terme en attendant que le marché immobilier redevienne abordable. 

Selon l’APCIQ, pour la région métropolitaine de Montréal, le prix médian en 2020 pour la copropriété a augmenté de 14% et en 2021 (estimé) de 23%. Pour le prix médian pour l’unifamiliale l’augmentation a été, en 2020, de 18% et de 23% (estimé) en 2021. Les ventes avec surenchère se multiplient avec plus de la moitié des ventes totales selon l’APCIQ.

Concernant les taux d’intérêt, le taux d’intérêt directeur de la Banque centrale canadienne reste bas à 0,25%. C’est grâce à un taux directeur bas et à des achats massifs d’actifs financiers que le Canada a pu financer une économie paralysée par la pandémie. Cette politique a eu plusieurs effets, mais retenons principalement la flambée immobilière. Un taux d’intérêt bas n’est pas le seul facteur expliquant la flambée immobilière, mais c’est un facteur qui a joué et jouera un rôle très important en ce qui concerne les intentions d’achat. Pour l’instant, le remboursement d’une hypothèque ne coûte pas très cher. La banque centrale canadienne ne prévoit pas d’augmenter ce taux avant le 2e ou 3e trimestre de 2022. De plus, nous faisons maintenant face à une inflation importante (4,7% annuel en novembre 2021) qui, selon la majorité des experts, devrait être passagère.

Avec le nouveau variant Omicron, l’immobilier ne fera que se compliquer. Il nous semblait que la  pandémie était sous contrôle avec la vaccination et les mesures de distanciation, mais ce n’est manifestement pas le cas. Considérant la situation actuelle, il est quasi impossible de faire des prévisions pour l’année 2022, que ce soit pour la bourse ou l’immobilier. Les prévisions relèvent plus de la boule de cristal que de l’analyse économique. 

Par exemple, plusieurs acheteurs regardent l’évaluation municipale pour diriger leur opinion. Déjà que l’évaluation municipale n’était pas un outil fiable pour établir la valeur d’une propriété, mais elle le sera encore moins aujourd’hui. Les évaluations entrées en vigueur le 1er janvier 2020 et refaites tous les 3 ans ne sont de toute évidence pas représentatives du marché immobilier avec des prix qui ont bondi depuis le début de la pandémie. Donc peu importe vos plans immobiliers pour l’année 2022, soyez prudent, fiez-vous aux professionnels et lisez plusieurs sources avant de prendre de grandes décisions. 

En espérant que vous ayez passé de bonnes fêtes, nous vous souhaitons la meilleure année 2022 possible, pleine de succès et de moments heureux, et bien sûr, en bonne santé!

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Michèle Bouchard

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