Michèle Bouchard
Collaboration spéciale
Elodie Bouchard
Collaboration spéciale
Selon les plus récentes données publiées par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), le marché immobilier résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal a connu un mois d’avril 2025 particulièrement actif, avec un niveau de ventes supérieur à la moyenne historique pour cette période de l’année.
Une hausse généralisée des transactions
Au total, 5 126 ventes résidentielles ont été enregistrées sur le territoire de la RMR de Montréal, soit une augmentation de 10% par rapport à avril 2024, un mois déjà marqué par une forte reprise. Ce niveau d’activité dépasse de 8% la moyenne historique pour un mois d’avril, confirmant ainsi la solidité de la relance amorcée depuis plusieurs mois.
La croissance des transactions est relativement uniforme à travers la région, avec des hausses d’environ 10% dans la majorité des secteurs, à l’exception de Saint-Jean-sur-Richelieu (0%) et de Vaudreuil-Soulanges (+21%). Cette dynamique s’accompagne d’une absorption rapide des inscriptions en vigueur, qui restent inférieures à la moyenne historique malgré une légère hausse de 2%. On note toutefois une variation entre l’Île de Montréal (+7%) et certains secteurs périphériques, comme la Rive-Nord (-4%).
Une surchauffe persistante en périphérie
Dans les couronnes nord et sud de Montréal, la surchauffe du marché se maintient. Le ratio de ventes sur nouvelles inscriptions pour les maisons unifamiliales atteint 76% sur la Rive-Sud et 81% sur la Rive-Nord, bien au-delà du seuil d’équilibre de 50%. Ce déséquilibre soutenu entre l’offre et la demande continue d’alimenter la hausse des prix, dans un contexte où les taux d’intérêt sont en baisse et de nouveaux incitatifs facilitent l’accès à la propriété.
Changements notables dans les dynamiques régionales
Un glissement s’observe également dans la hiérarchie des marchés périphériques: la Rive-Sud supplante désormais Laval comme secteur le plus dispendieux en dehors de l’Île de Montréal. Le prix médian d’une maison unifamiliale atteint 634 000$ sur la Rive-Sud, contre 600 000$ à Laval. Ce changement s’explique par une augmentation significative des ventes conclues en situation de surenchère, ainsi qu’une proportion croissante de propriétés haut de gamme vendues dans cette région.
Des conditions toujours favorables aux vendeurs
«Le marché de Montréal a continué d’afficher une très bonne activité en avril. La plupart des secteurs géographiques et des catégories de propriétés enregistrent essentiellement des progressions à deux chiffres», explique Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ. Il souligne également que cette vigueur est largement attribuable à l’assouplissement des règles entourant l’assurance hypothécaire et à la baisse accélérée des taux d’intérêt observée depuis six mois, malgré la pause de la Banque du Canada au début du mois.
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