Femme engagée, la nouvelle cheffe de la formation Projet Montréal depuis le 4 décembre dernier semble déjà nager dans la controverse, avec ses déclarations pour la prochaine élection municipale de Montréal. La confusion de son parti est légendaire, avec les transitions dans l’instabilité de Richard Bergeron qui, dans une entrevue accordée à Échos Montréal il y a 3 ans, se montrait peu intéressé pour continuer à diriger cette formation et était déjà tenté de traverser la clôture afin de faire partie de l’équipe de l’actuel Maire Denis Coderre.

La transition du gouvernail à Ferrandez, Maire actuel du Plateau-Mont-Royal, n’a été qu’un passage, ce dernier n’ayant pas voulu continuer à diriger Projet Montréal. Le hic est que Valérie Plante, qui assume maintenant cette responsabilité, ne semble pas pour l’instant avoir le bagage nécessaire pour faire face au politicien aguerri Denis Coderre, qui maîtrise pleinement la capacité de banaliser des décisions et affirmations discutables, comme c’est le cas pour son analyse de ville sanctuaire pour les immigrants, ou encore dans le projet de loi controversé sur les visages à découvert, prétextant le côté cosmopolite de Montréal.

Femme de terrain, Valérie Plante a gagné les élections dans l’arrondissement Sainte-Marie contre l’icône de la politique Louise Harel qui transportait le lourd fardeau des fusions municipales et qui avait elle-même chassé Benoit Labonté, alors que c’est ce dernier qui était allé la chercher. Madame Plante ne semble malheureusement pas entourée de gens expérimentés, qui seraient aptes à la conseiller d’éviter des décisions discutables, incluant cette dernière en date, qui semble improvisée et qui indique, dans un slogan la concernant, qu’elle serait “L’homme de la situation”…

Cette allusion à la femme telle qu’elle était perçue dans les années 60 est primitive et désuète. Or, les citoyens qu’elle souhaite représenter veulent plus qu’un slogan et des phrases creuses. Son programme doit être élaboré et diffusé à la connaissance des Montréalais. Il reste encore un peu de temps avant les prochaines élections municipales, qui auront lieu en novembre prochain. Elle doit nous démontrer qu’elle peut assumer la lourde tâche de représenter la métropole du Québec et se trouver une équipe crédible, ce qui lui fait défaut actuellement.

À propos de l'auteur

Vincent Di Candido

Laissez un commentaire