Depuis son assermentation comme Ministre de la Justice, madame Vallée semble à répétition démontrer son incompétence, ce dont est en partie responsable le Chef du Parti libéral Philippe Couillard puisque c’est lui qui l’a reconfirmée à ce poste-clé, pour lequel elle n’est clairement pas douée. Sa dernière bourde a été la mise en place complètement ratée de la Loi 62, sur le port du Niqab et l’obligation d’être à visage découvert dans les espaces de services publics, et ce, même après deux ans d’étude approfondie avant que l’on ne procède à sa mise en application.

Comme pour compliquer davantage l’instauration de cette loi – qui est soulignons-le, tout à fait légitime pour un pays laïc prônant l’égalité entre hommes et femmes – et voulant imposer leur volonté législative au Québec comme si notre province était une simple succursale pour le reste du Canada, le Premier Ministre fédéral Justin Trudeau, de concert avec les autres provinces et tous les journaux anglophones du pays, se sont déchaînés avec virulence contre sa mise en place. Il faut dire encore une fois que la ministre Vallée n’a rien fait pour aider sa cause : ses explications confuses, ses imprécisions, sa logistique nébuleuse. D’ailleurs, au sein même de son propre parti, les objections fusent, notamment par le biais de la ministre responsable de l’Enseignement madame David et de son collègue Pierre Moreau, qui ont tous deux décrit cette loi comme inapplicable dans sa mise en opération.

Et voilà que Stéphanie Vallée fait en partie volte-face et vient charcuter la loi pour plaire aux opposants. Or, le morcellement de cette loi, décrié à juste titre par tous les partis d’opposition, est une pure fumisterie, un manque total de respect pour tous les Québécois qui, dans une proportion de 83 %, ont répondu sans ambiguïté qu’ils souhaitaient une loi avec du mordant, et qui ont dans la même foulée clairement signifié leur attachement à des valeurs importantes comme la laïcité dans les institutions et l’égalité entre hommes et femmes.

En terme de respect de ces valeurs sociétales, cette écrasante majorité ne devrait donc d’aucune façon être brimée par les revendications barbares, archaïques et misogynes d’une minorité qui, à la base, a sciemment choisi de venir s’établir au Québec, en sachant pertinemment quelles sont les valeurs prônées par notre société. Il n’y a pas de demies-mesures à avoir; le port intégral ou partiel de la tenue vestimentaire du niqab fut établi dans les années ’80 par des régimes totalitaires musulmans avec en l’occurrence pour seul but la soumission de la femme, une forme sauvage d’esclavagisme sexué imposé par l’homme. C’était déjà inadmissible à l’époque et ça l’est encore plus aujourd’hui.

Enfin, il convient de noter, à travers son improvisation et son flou total, les commentaires cependant exagérés des constitutionnalistes indiquant que c’est sans aucune recherche sur son droit constitutionnel et sa légalité que cette loi avait été élaborée, dans « une maison en feu ». Et le Premier ministre canadien Justin Trudeau d’en rajouter en laissant entendre qu’il pourrait contester la loi en Cour fédérale, ignorant par le fait même qu’il s’agit à la base de la volonté similaire exprimée par une majorité au Canada, dont les citoyens se disent justement en faveur d’imposer des règles vestimentaires, en accord avec notre civilisation moderne et nos valeurs de respect et d’égalité de la Femme.

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Échos Montréal

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