On peut admirer une femme comme Fatima Houda-Pépin, qui a démissionné de son poste au sein du gouvernement Couillard pour garder intactes ses convictions. Elle souhaite en effet avoir une définition claire sur la laïcité concernant la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Les citoyens sont d’ailleurs pour beaucoup en accord d’interdire tous les signes religieux, incluant la kippa, ou le hijab et d’autres panoplies de symboles religieux qui rabaissent la femme à un rang inférieur.

 

C’est d’autant désolant de la part de ce gouvernement de le voir, par l’entremise de monsieur Couillard, remettre en cause le rapport Bouchard-Taylor, datant de 2008 qui était pourtant raisonnable. Le Premier ministre du Québec surfe effectivement sur le volte-face de Charles Taylor, dénoncé d’ailleurs par Gérard Bouchard. Monsieur Taylor a en effet récemment critiqué son propre rapport.

 

Pourtant, ce rapport ne comblait qu’en partie le souhait de la grande majorité de Québécois, qui en a marre de tous les accommodements raisonnables qu’on attribue à ceux qui ont le privilège d’être acceptés dans notre pays. Car on ne le souligne pas assez, ce n’est pas un droit, c’est un privilège pour un immigrant d’être accepté dans notre nation. Ce sont eux qui en font la demande, en toute connaissance de cause et c’est ainsi à eux de s’efforcer à s’adapter à notre culture et à nos préceptes moraux et sociaux. C’est donc un non-sens que messieurs Taylor et Couillard aillent à l’encontre de nos valeurs et de notre souhait d’un Québec laïc et libéré des contraintes appliquées autrefois par l’Église.

 

Encore plus désolant est le silence des député(e)s malgré la forte volonté de leurs électeurs à ce que les valeurs québécoises soient préservées. Il serait bon de se questionner sur leurs principes ainsi que leurs morales élastiques de servitude envers leur chef. D’autant plus que le projet de loi 62, d’ailleurs proposé par le gouvernement et aussitôt retiré, n’impose cette règlementation minimale que pour les policiers, juges et gardiens de prison. Après on se questionne pourquoi les citoyens n’ont plus confiance envers les politiciens et deviennent intolérants…

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Vincent Di Candido

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