N’en déplaise à Donald Trump, les experts s’accordent à dire que les actions humaines liées à la pollution et à la déforestation nuisent considérablement à la planète. Les prévisions pour les années à venir sont encore plus alarmantes si rien ne change. Dernièrement, le président américain, qui s’est retiré de l’accord de la COP21 sur le climat en 2017, s’exprimait sur la vague de froid sans précédent qui a déferlé sur la côte Est des États-Unis. Le phénomène fut si important que les habitants de la Floride ont même pu voir la neige tomber. Monsieur Trump arguait que cette météo glaciale était la preuve que le réchauffement climatique n’existe pas.

Bien entendu, cette affirmation est totalement bancale, car les mesures démontrent que d’année en année, la planète se réchauffe. Aussi, il convient de parler, non pas seulement de réchauffement climatique, mais, comme les spécialistes le précisent, de dérèglements climatiques.

Montréal est un témoin malheureux de ces dérèglements, avec des étés de plus en plus gris et des hivers toujours plus froids. La météo change considérablement d’un jour à l’autre, quand ce n’est pas d’heure en heure. Face à cette nouvelle réalité, il est primordial de s’adapter.

 

Un déneigement proactif et conséquent

Les opérations de déneigement furent souvent pointées du doigt durant l’administration Coderre. Bien des fois, des tombées de neiges ont été sous-évaluées. S’ajoutant à cela, des cas de corruption persistaient malgré une vigilance accrue. La neige peut littéralement, si elle n’est pas enlevée rapidement, paralyser des millions de Montréalais ainsi que les services fournis à la population, sans parler des conséquences économiques pour les entreprises.

Le défi est donc d’être proactif en réussissant à anticiper des conditions climatiques de plus en plus fluctuantes, en prévoyant le pire, afin de limiter les nuisances occasionnées par une forte tombée de neige. Il s’agit aussi, si une tempête venait à surgir à l’improviste, d’être réactif, en ayant en tout temps, sept jours sur sept, des équipes bien formées et outillées, dans chaque quartier, en nombre suffisant, pour parer dès les premières heures aux chutes de neige.

 

Des étés pluvieux

Bien que mère nature fut étonnamment clémente en septembre et octobre, les mois précédents ont connu beaucoup de pluies diluviennes. Des inondations de grande ampleur ont ainsi envahi des quartiers entiers de l’île et du Grand Montréal. L’impact pour les résidents et les assureurs est très conséquent.

Il convient donc pour la Ville de veiller à revoir les cartes de zones inondables selon la nouvelle donne engendrée par les dérèglements climatiques et de faire des bilans réguliers. Ceci afin de mieux renseigner sur les endroits où construire pourrait s’avérer dangereux. De plus, ces mises à jour permettraient aux services municipaux et gouvernementaux de bonifier la logistique nécessaire en cas de montée des eaux.

 

Impacts sur le tourisme

Pour l’heure, les chiffres du tourisme affichent des fréquentations record. Mais si l’achalandage actuel a de quoi faire sourire les commerçants, celui-ci pourrait bientôt diminuer si le climat se fait aussi capricieux.

Ainsi, une prise en compte sérieuse des dérèglements climatiques permettra de minimiser leurs impacts sur l’attractivité de Montréal. En été, les terrasses doivent être conçues pour parer à de grosses intempéries soudaines. Il est en outre important que les festivals, dans leur logistique, prévoient davantage de zones couvertes, afin de protéger le plus de monde possible de la pluie, dans le but de ne pas décourager les festivaliers. En hiver, un déneigement assidu, quant à lui, donnera l’occasion d’accéder plus aisément aux lieux touristiques.

La patience des Montréalais s’étant érodée au cours des années, il appartient à la nouvelle administration de ne pas décevoir et d’offrir la meilleure prise en charge possible des conditions climatiques de manière à favoriser leur confort et afin que la fréquentation touristique demeure enviable.

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Échos Montréal

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