Une coalition divisée

L’OTAN veut faire front commun, notamment en réaffirmant leur soutien aux accords qui stipulent que le troupes de l’OTAN et celles de la Russie ne doivent en aucun cas s’affronter. Tandis que le Canada et les États-Unis refusent catégoriquement l’envoi de troupes, les révélations allemandes sur l’implication britannique soulève des questions sur la cohérence de la stratégie de l’alliance.

Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères, a mis en garde contre les perceptions d’une déclaration de guerre européenne à la Russie. La Suède, bientôt membre de l’OTAN, n’a pas exclu l’envoie de troupes, soulignant l’absence de demande officielle de l’Ukraine en ce sens.

La ferme opposition d’Olaf Scholz à l’envoi de missiles Taurus et au déploiement de troupes, tout en révélant l’implication britannique, souligne le dilemme européen : soutenir l’Ukraine tout en évitant une escalade directe avec la Russie. Malgré l’opposition du chancelier à l’envoie du système Taurus, des officiers de la Luftwaffe ont été surpris par l’espionnage russe en discutant la possible utilisation par les ukrainiens des Taurus.

Le spectre d’une confrontation directe

La réaction du Kremlin ne s’est pas faite attendre. Dimitry Peskov, porte-parole du Kremlin, a averti que la présence de forces de l’OTAN actives en Ukraine, rendrait la confrontation entre l’OTAN avec la Russie, « non pas probable mais inévitable ».

Lors de son adresse à la nation annuelle, Vladimir Poutine a rappelé que l’arsenal nucléaire russe était prêt et qu’une confrontation totale représenterait « la fin de la civilisation comme nous la connaissons ».

Une quête de prudence

Face à ces développements, la question de l’intervention étrangère en Ukraine devient de plus en plus complexe. L’implication directe des troupes britanniques, bien que moindre, aidant à l’usage de technologies militaires avancées comme les missiles Storm Shadow, révèle une facette plus nuancée de l’engagement occidental. Cette stratégie soulève des préoccupations sur l’équilibre délicat entre soutien à l’Ukraine et risque d’une escalade majeure.

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Échos Montréal

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