Les théâtres de la métropole entrent dans le dernier droit de leurs programmations. Les festivals se préparent à prendre leur élan. Les chauds rayons du soleil font davantage sentir leur présence. Pas de doute, le printemps de la culture est arrivé.     

Deux femmes en or © Courtoisie

Comment débuter cet article autrement qu’en mettant en lumière l’adaptation – libre et contemporaine – du film de Claude Fournier, Deux femmes en or (La Licorne, 18 avril au 13 mai) ? En effet, la scénariste et dramaturge Catherine Léger s’est emparée de cette comédie érotique devenue culte au cinéma pour réfléchir aux doubles standards encore imposés aujourd’hui à la plupart des femmes qui désirent vivre librement leur sexualité. Dans cette troisième pièce écrite en résidence à La Manufacture, après Baby-Sitter et Filles en liberté, on pourra voir Sophie Desmarais, Charlotte Aubin, Isabelle Brouillette, Steve Laplante et Mathieu Quesnel, qui seront dirigés par Philippe Lambert.

On est particulièrement curieux de découvrir les nouvelles plumes adolescentes qui seront célébrées dans la nouvelle édition du Scriptarium (Denise Pelletier, 20 avril au 5 mai), grâce au soutien, à l’écoute et à la vision de la commissaire, Kim O’Bomsawin, la cinéaste abénakise à qui l’on doit le documentaire Je suis humain. La créatrice a inspiré les jeunes artistes en les questionnant sur leur héritage, leurs origines, les impacts de leur lignée dans leur quotidien, ainsi que les luttes menées.

Traces d’étoile © Courtoisie

L’idée de voir deux spectaculaires talents d’interprétation comme ceux de Mylène MacKay et d’Émile Schneider suffit pour nous donner envie d’aller voir Traces d’étoile (Rideau Vert, 9 mai au 10 juin), une œuvre de Cindy Lou Johnson traduite par Maryse Warda et mise en scène par Pierre Bernard, quelque trois décennies après qu’il ait dirigé Luc Picard et Sylvie Drapeau dans cette même pièce. Le public aura l’occasion de (re)découvrir comment s’apprivoiseront un homme isolé en Alaska et une femme qui arrive dans son espace habillée d’une robe de mariée en lambeaux et habitée d’un lourd secret.

Dans le cadre de l’année soulignant d’innombrables façons le 100e anniversaire de naissance de Jean-Paul Riopelle, on a particulièrement hâte de découvrir comment le génie de Robert Lepage abordera celui du défunt peintre. Son Projet Riopelle (Duceppe, 25 avril au 9 juin) est constitué de 3 tableaux et de 30 vignettes qui tentent de reconstituer un homme et un artiste sans compromis. Toujours sur les scènes théâtrales de la métropole, on note la nouvelle offrande du brillant metteur en scène Hugo Bélanger, qui écrit et dirige Le rêveur dans son bain (TNM, 2 au 27 mai), une plongée dans le monde des illusionnistes en toutes sortes : le magicien Jean-Eugène Robert-Houdin, le bédéiste Winsor McCay, le cinéaste George Méliès et les femmes trop souvent oubliées de ce milieu, telle la Baronne Elsa Von Freytag.

Ultraviolet © Sasha Onyshchenko

Les Grands ballets canadiens de Montréal profiteront de plusieurs belles soirées printanières pour offrir à la population Ultraviolet (Théâtre Maisonneuve, 27 avril au 6 mai), une programmation mixte imaginée par les chorégraphes Kristen Cere, Lesley Telford, Cass Mortimer Eipper et Roddy Doble. Du côté de l’Orchestre symphonique de Montréal, on retient la prestation du pianiste Bruce Liu, grand gagnant du Concours de piano Chopin 2021 et du Concours OSM 2012, qui interprétera le Concerto no2 de Chopin (Maison symphonique, 19 et 20 avril), alors que la cheffe finlando-ukrainienne dirigera l’orchestre.

Bannière principale © Sasha Onyshchenko

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Samuel Larochelle

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