Depuis l’automne, nous assistons à une escalade de critiques des journalistes, chroniqueurs et autres commentateurs politiques, qui font tous leurs choux gras contre les décisions prises dernièrement par le Gouvernement de François Legault. Et il y a une certaine part d’injustice dans ses critiques constantes et incessantes.

On ne prétendra certes pas que la CAQ a été parfaite cette année, de loin s’en faut. Ses cafouillages ont été multiples, et les déclarations des ministres caquistes ont parfois pour le moins manqué de jugement ou d’une lecture adéquate de la situation. On n’a qu’à penser à toute la valse-hésitation entourant la mise en place du 3e lien à Québec. Mais tout mettre dans le même panier comme le font présentement quantité de journalistes et chroniqueurs relève plutôt de la critique facile. Et c’est également faire preuve d’une promptitude prématurée à juger quand cette critique ne s’accompagne pas en parallèle d’une essentielle volonté d’analyse objective et impartiale. Dans bien des cas, on a surtout l’impression que les chroniqueurs se défoulent et profitent du retour de balancier de l’opinion publique pour attaquer un parti au pouvoir qui pendant des années semblait inatteignable. 

Ce fut le cas par exemple en ce qui concerne le dossier, complexe mais extrêmement prometteur, dans le domaine des batteries électriques, plus importantes que jamais dans un monde à l’environnement meurtri et en proie à un réchauffement climatique qui dérègle l’écosystème tous azimuts. Le Ministre Pierre Fitzgibbon s’est fait descendre en flèches et sans la moindre nuance par beaucoup de chroniqueurs politiques de la scène nationale, tout comme lorsque ce même ministre a parlé de la pertinence qu’il y aurait à s’efforcer de réduire le parc automobile québécois de 50% d’ici à 2050, ce qui est un raisonnement tout à fait sensé en soi, dans une société nord-américaine où l’automobile abonde et où les ménages ont souvent plus d’un véhicule. 

Et on retrouve un peu le même acharnement légèrement démagogue en ce qui a trait à la subvention d’environ 5 à 7 millions annoncée par le Ministre Éric Girard pour inciter des équipes de la LNH à venir s’entraîner au Vélodrome de Québec, dans le but ultime d’attirer le retour d’une équipe de hockey de la LNH pour la Ville de Québec. Aussitôt les critiques négatives ont fusé, dans un concert de remontrances mélangeant tout à la fois l’inflation galopante, les négociations avec les infirmières, les professeurs et les employés de la fonction publique, le besoin d‘austérité de la population à une période où le panier d’épicerie n’a jamais coûté aussi cher. Certains ont même remis en question sans équivoque sa qualité de Ministre des Finances et exigé sa démission pure et simple. 

Pourtant, il n’y a rien là de si scandaleux à vouloir redonner à Québec la fenêtre de de visibilité que peut représenter la venue d’une équipe de hockey professionnelle. Et l’attachement des partisans de Québec envers leur sport national n’est plus à démontrer. D’ailleurs plus de 17 500 billets ont déjà été vendus à l’avance peu après l’annonce de l’événement, en l’occurrence pour la venue des Kings de Los Angeles. En outre, le Président des Kings de Los Angeles, Luc Robitaille, a précisé que les coûts seraient probablement même moins chers qu’anticipés initialement.  

Ce n’est pas non plus comme si cela sortait de nulle part. Un grand nombre de gens, dont toute une liste d’hommes d’affaires influents, militent depuis des années pour un retour des Nordiques à Québec. Le Québec a la chance de compter sur des gens qui croient en une Belle Province qui se démarque. L’homme d’affaires influent Pierre Péladeau a investi de sa propre poche pour faire construire un des plus beaux arénas de hockey au Canada, malgré qu’il n’y ait pour l’instant aucune assurance de la part du commissaire de la LNH Gary Bettman, qui semble surtout se servir du désir passionné de Québec à ravoir une équipe de la LNH pour faire monter les enchères dans d’autres villes américaines. L’espoir demeure cependant bien réel, avec l’annonce potentielle d’expansion pour 4 nouvelles équipes au cours des prochaines années. 

On pourrait par ailleurs tout à fait à propos souligner le flair visionnaire de monsieur Péladeau qui – sans tenir compte des commentaires vitrioliques d’analystes dont le but semble souvent d’embourber le débat dans la controverse pour générer de l’audimat -, a acheté les Alouettes de Montréal il y a à peine un an pour les amener aussitôt à la conquête de la Coupe Grey. Comme rentabilisation immédiate, on ne fait guère mieux!

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Échos Montréal

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