Les derniers sondages QMI n’ont fait que confirmer ce que tout le monde savait déjà, à savoir l’improvisation libérale pour enclencher à la hâte un processus électoral un peu inutile que la majorité de la population canadienne ne désirait pas, le tout sur des prétextes fallacieux ne servant essentiellement qu’à camoufler ce qui est surtout de l’opportunisme politique de la part du Premier Ministre canadien Justin Trudeau.

Or, de toute évidence la pilule ne passe pas, ni auprès des autres Chefs de parti, ni auprès de la population en général, dans un contexte où bien d’autres dossiers d’actualité préoccupent les citoyens. À commencer par la 4e vague de la pandémie, alors que l’on assiste à une recrudescence des cas depuis la fin de l’été, tandis que la présence croissante de nouvelles variantes de la Covid et une certaine stagnation des résultats de vaccination sont sources d’inquiétude.

En parallèle, il y a également le dossier délicat au possible de gestion face au drame humain qui sévit présentement en Afghanistan, après l’annonce du retrait des troupes américaines et la reprise quasi-immédiate par les Talibans de ce pays marqué par plus de deux décennies de guerre et des milliers de morts.

Mais le Chef Libéral tenait à ses élections et il a donc vainement essayé pendant des semaines de volontairement se placer en difficulté au Parlement, notamment en mettant de l’avant des projets de lois pour lesquels il espérait n’avoir aucun appui, ce qui lui aurait donné comme prétexte fallacieux et artificiellement engendré de vouloir gouverner avec les coudées franches pour partir en élections. Sa stratégie dénuée de subtilité a cependant échoué devant l’à-plat-ventrisme du NPD et de son chef Jagmeet Singh.

Ce qui n’a pas empêché le Premier Ministre du Canada, croyant le moment venu en vertu de sa grande générosité quant à la PCU, et de sondages internes qui lui étaient favorables, d’entamer malgré tout un nouveau processus électoral non souhaité par les Canadiens au sein de cette période instable, une autre méga-dépense superflue de quelque 800 millions $, et avec un Gouvernement à Ottawa qui semble considérer les finances canadiennes comme sa propre tirelire pharaonique.

Malheureusement pour Monsieur Trudeau, sa stratégie opportuniste s’est retournée contre lui et sa confiance électorale semble s’envoler en fumée alors que les plus récents sondages le placent en perte de vitesse et au coude-à-coude avec le Chef Conservateur, Erin O’Toole, pendant qu’au Québec le Chef du Bloc Québécois Yves-François Blanchet, ayant démontré à maintes reprises son efficacité à Ottawa, a le vent dans les voiles, confirmant la solide résurgence des précédentes élections. Les Libéraux en sont donc maintenant réduits à simplement espérer une fin de l’hémorragie électorale et au mieux, un gouvernement minoritaire dont il espère être à nouveau être aux commandes, ce qui est par ailleurs loin d’être établi. De toute façon, un gouvernement minoritaire, qu’il soit conservateur ou libéral ne sera pas une mauvaise chose en soi, particulièrement pour le Québec, car cela oblige dans l’ensemble les élus à faire preuve de plus de souplesse pour mieux coopérer avec les provinces.

On le sent d’ailleurs déjà dans les sondages où les Conservateurs sont plus ouverts aux préoccupations du Peuple Québécois et aux demandes du Premier Ministre du Québec, François Legault. D’autre part, de bons résultats électoraux, comme ceux vers quoi cela semblerait s’enligner, donnerait au Québec une large portion de la balance du pouvoir, et en ferait un incontournable dans les prises de décision à Ottawa.

Pendant ce temps, chez les Libéraux, on semble constater dans ce sondage une impression d’improvisation, à commencer par le refus de répondre à plusieurs des 10 questions du sondage, sur une variété de sujets qui sont importants pour le Québec et les Québécois.es. Ce n’est pas ce que l’on pourrait qualifier de performance impressionnante ou propice à susciter l’intérêt des électeurs québécois, particulièrement si on compare aux chefs autres partis, notamment Erin O’Toole et Yves-François Blanchet, qui sont en accord à 10 sur 10 pour le sondage.

Quant à Jagmeet Singh, il offre des réponses en demi-teintes qui démontrent surtout sa méconnaissance de la réalité québécoise, en déclarant essentiellement « ne pas savoir… ». Il y a lieu de se demander s’il sait que nous sommes présentement en campagne électorale. Notons par ailleurs que nous n’avons malheureusement pas pu indiquer quelque réponse que ce soit pour la Chef du Parti Vert du Canada, madame Annamie Paul, car elle ne faisait pas partie de ce sondage QMI, dont voici par ailleurs les grandes lignes :

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Vincent Di Candido

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