Bien des élections se font à coups de promesses tous azimuts, accompagnées de milliards qui pleuvent sur l’électorat. Celle du 1er octobre dernier n’a pas échappé à la règle, mais à la différence que cette fois-ci, le chef nouvellement élu François Legault semble vouloir vraiment réaliser ses promesses si l’on en juge par son départ canon et les déclarations postélectorales immédiates d’un chef décidé à concrétiser ce qu’il a mentionné en campagne électorale.

Dès le lendemain de sa victoire, il remettait à l’avant-plan de l’actualité la Loi sur la Charte des valeurs québécoises, sur laquelle l’ancien gouvernement minoritaire péquiste avait trébuché, malgré l’aval constant et les vœux exprimés en 2014 de la grande majorité des Québécois. Il faut dire que les libéraux au gouvernement majoritaire s’y étaient opposés.

En ce qui concerne la CAQ, elle aura les coudées franches pour procéder à ses réformes, le parti ayant fait élire un raz-de-marée de 74 députés. Les caquistes et leur chef peuvent ainsi même se permettre d’aller à l’encontre de l’avis exprimé par le gouvernement fédéral de Justin Trudeau, quitte à se servir s’il le faut de la « Clause Nonobstant » écrite dans la constitution.

Rappelons que cette Loi interdirait ainsi le port de tout signe religieux ostentatoire comme le niqab, la burqa, le hijab le tchador, la croix, etc… pour les employés du domaine de la fonction publique tels que juges, policiers, professeurs, fonctionnaires ayant affaire avec le public… etc., assurant de sorte la Laïcité des institutions québécoises, à l’instar d’ailleurs de ce qui se fait pour plusieurs pays européens.

Cette loi aura comme d’habitude son lot de contestataires, dont en première ligne la horde des islamistes qui n’hésiteront pas à tenter de la contester devant les tribunaux. Mais qu’à cela ne tienne; il est évident que le premier ministre Legault ne craindra pas d’aller de l’avant pour respecter sa promesse électorale, fort de l’écrasante majorité que le peuple lui a fournie.

Nous en avons nous-mêmes fait mention à plusieurs reprises dans les pages de notre journal, le Québec est seul maître de son destin et ceux qui choisissent de venir s’y établir doivent en respecter les valeurs et les choix de société démocratiquement établis par la majorité citoyenne. Comme par exemple, dans le cas du niqab et de la burqa, qu’une majorité de Québécois considèrent comme des instruments symboliques de soumission de la femme imposée par l’homme qui nous parviennent de pays faisant plus souvent qu’autrement fi de la démocratie.

D’ailleurs il convient de se questionner du départ de leur pays s’ils ne veulent pas accepter le choix et les politiques que les citoyens choisissent démocratiquement. Le Québec est sorti de la noirceur en adoptant la laïcité , à chacun de l’adopter. Le refus d’une petite minorité n’est pas une alternative acceptable pour la très grande majorité des Québécois.

Bref, nul doute que la CAQ aura à se battre pour mettre de l’avant certaines portions de son programme et le réaliser pleinement. Cela dit, notre nouveau Premier ministre François Legault a l’avantage d’être actuellement en position de force, et cela au moment même où les libéraux du gouvernement fédéral de Justin Trudeau sont plus que jamais en difficulté, après les frasques internationales de ce dernier, leur manque de réalisations concrètes depuis leur élection et un récent accord de l’ALENA (AEUMC) contesté via lequel, notamment, les agriculteurs et les producteurs de lait sont grandement pénalisés. Tout cela avec des élections fédérales prévues à l’horizon dans un an.

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Vincent Di Candido

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