À travers tous les magouillages et les tractations continuelles avec plusieurs promoteurs qui ont parsemé son historique, un joyau patrimonial du Vieux-Montréal, l’ancienne Gare Viger, tarde à être restauré et mis en valeur.

On se souviendra d’un article du journal La Presse paru en 2011 dans lequel on révélait l’intervention de l’ancien maire Gérald Tremblay et du Président du Comité exécutif Frank Zampino, afin de donner comme instructions au Directeur du processus décisionnel dans le dossier de la Gare Viger Jacques Deslauriers, de ne pas mentionner les montants d’évaluation des trois immeubles.

On apprit par la suite que le complexe de la Gare Viger, dont la Ville estimait la valeur à environ 14,7 millions de dollars et qui devait faire l’objet d’une analyse lors des rencontres officielles du Comité exécutif, avait en fait, suite à ce silence radio, été discrètement vendu à un ami donateur au Parti du Maire, Union Montréal, sans appel d’offres, et pour un montant… d’à peine 9 millions de dollars!

Cela avait d’ailleurs fait grandement sursauter celui qui à l’époque était le Chef du Parti Projet Montréal, Richard Bergeron, spécialiste en architecture et en développement urbain, et qui lui estimait même que la valeur totale du complexe de la Gare Viger avoisinait un faramineux 40 M$!

À titre informatif, rappelons que l’acheteur en question était Philippe O’Brien ainsi que des partenaires de développement télémédia, qui était un généreux donateur annuel d’Union Montréal.

Faisons un saut dans le temps, nous sommes maintenant en 2017, bientôt 2018, et en date d’aujourd’hui, aussi incroyable que cela puisse paraître, nous ignorons toujours si ce magnifique immeuble patrimonial, qui fait la jonction avec le quartier historique du Vieux-Montréal, sera un jour mis en valeur!

Dans ses stratégies de développement urbain du secteur, il est impératif que la nouvelle administration prenne la relève et le leadership pour mener à l’aboutissement harmonieux de cet important legs architectural et historique de la ville, et afin que ne se répète pas le fiasco d’indécisions et de promesses non-respectées comme celui de la rue Notre-Dame, qu’on parle de moderniser et de transformer en boulevard urbain depuis les années 1990, et qui a inutilement occasionné, sans le moindre résultat, des dépenses aberrantes de plusieurs de millions de dollars dans le cadre d’études coûteuses par des firmes d’ingénieurs, notamment 2001, et qui n’auront ultimement abouti à absolument rien de concret.

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Vincent Di Candido

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