Sise au cœur du Plateau Mont-Royal, à un jet de pierre des chaleureuses terrasses Roy, l’Usine 106Uest un endroit difficilementcatégorisable. À l’intérieur de la galerie d’art gérée par les artistes exposés règne une ambiance à la fois glauque et puérile ; celle de la chambre d’un adolescent tourmenté, peut-être. Représentations de scènes mythiques, de la mort, créatures fantastiques, l’assemblage donne l’impression d’une mosaïque étrange et colorée. Pourtant, ce sont des centaines d’œuvres qui s’entassent ainsi dans la pièce exiguë, dont celles de Marie-Eve Riopel, Miss Rio (son pseudonyme), artiste visuelle qui propose en ce moment des portraits d’époque en noir et blanc retouchés de son pinceau. Voilà maintenant quelques années qu’elle expose à l’Usine 106U, renouvelant régulièrement ses créations dévolues à la galerie.

Eric Braun – Insanatorium, ©Courtoisie Usine 106U

« Le fait d’exposer ici m’a ouvert des portes, m’a donné de la visibilité. C’est pas facile de percer dans le milieu, de vendre ses créations, surtout que c’est souvent très cher d’exposer, ce qui n’est pas le cas de l’Usine 106U » souligne la jeune femme qui enseigne les arts plastiques dans une école secondaire de Montréal. La galerie constitue en effet une vitrine accessible : il en coûte 50$ par mois pour une aire d’exposition par artiste de 4 pieds par 5 pieds, alors que le prix d’une semaine dans une galerie d’art traditionnelle peut s’élever à 500$.

Fondée par Karine Fournier, Mimi Traillette et Eric Braün (lui-même artiste exposé et actuel directeur), la galerie offre en outre une plateforme aux artistes voulant vendre leurs créations, ce qui n’est pas le but premier de nombreux lieux de diffusion. Au montant des œuvres vendues, 90% retourne à l’artiste, alors que le reste échoit à la galerie. Une façon de faire qui manifestement plaît et fonctionne, puisque ce qui ne devait être qu’un projet d’exposition d’une semaine dure depuis maintenant 12 ans.

 

Crédit photos : Courtoisie-Usine-106U

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Échos Montréal

Commentaires

  • C’est très bien de parler de la galerie et des artistes qui collaborent mais de nommer Karine et Mimi avant Eric , qui est depuis toujours le fondateur et la tête derrière la galerie , ça fait dur.. Le ou la journaliste devrait innover dans sa façon de faire des recherches et d’écrire un article franchement ..

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