La Ville l’a annoncé officiellement en mars: Montréal aura son bain portuaire, à l’instar de villes comme Copenhague, New York ou Berlin.

Ce projet de baignade sera installé près de la Plage de l’Horloge dans le Vieux-Port de Montréal. Le prolongement naturel de cette étendue de sable fin aux parasols bleus devrait être prêt pour le 375e anniversaire de la ville en 2017. La responsable de l’Eau, Chantal Rouleau, n’exclut pas l’idée d’une ouverture l’an prochain.

L’achalandage de la Plage de l’Horloge, qui a accueilli plus de 40 000 visiteurs l’an dernier, laisse présager la popularité du bain portuaire. Le projet suscite beaucoup d’enthousiasme de la part de divers organismes qui militent depuis plusieurs années pour rendre le fleuve plus accessible.

Un comité de pilotage est déjà en place pour lancer une première étude qui déterminera le concept et les aspects techniques. Le bain portuaire s’inspirera de ceux qui existent déjà dans le monde tout en tenant compte des caractéristiques du fleuve Saint-Laurent.

Particularités montréalaises

Le passage de nombreux bateaux et les forts courants rendent le projet plus complexe. Selon le chroniqueur en architecture et design urbain, Marc-André Carignan, le bain portuaire montréalais devra être fermé sur quatre côtés avec des quais pour couper le courant. C’est le cas de plusieurs bains portuaires existants comme celui de Copenhague, qui a délimité ses différentes zones de baignade par des promenades de bois.

Montréal doit aussi prendre en considération la qualité de l’eau. Des projets comme celui du Badeschiff à Berlin ont littéralement installé une piscine sur l’eau pour profiter de la vue maritime sans avoir à gérer l’eau de la rivière. La Pool + à New York prévoit plutôt décontaminer l’eau du fleuve Hudson en la filtrant.
L’eau près du site montréalais permet la majorité du temps la baignade. La Ville a effectué plusieurs travaux pour décontaminer le fleuve depuis les années 70 et des analyses sont effectuées chaque année pour mesurer la qualité de l’eau. M. Carignan croit qu’un système de filtration pourrait toutefois être nécessaire pour empêcher les sédiments de s’accumuler dans les bassins et assurer une bonne qualité de l’eau en tout temps.

Marc-André Carignan soutient que les particularités hivernales doivent aussi être prises en compte dans ce projet, tant pour les matériaux choisis que pour l’utilisation uniquement estivale. Aucun budget n’a encore été déterminé, mais selon lui, la Ville tiendra compte de ce facteur important.

« Même s’il est difficile de faire un copier-coller de ce qui se fait ailleurs étant donné les conditions climatiques particulières, les projets de bains portuaires au Danemark sont des exemples de réussite, simples et peu dispendieux. Leurs structures ludiques avec la possibilité pour les enfants de grimper et sauter dans l’eau rendent le concept très intéressant. »

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Échos Montréal

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