Ainsi la confrérie des clowneries, représentée par le Festival Juste pour rire, se serre les coudes et organise une soirée de financement pour aider à payer les frais de contestation de celui qui se dit humoriste, Mike Ward. Tout cela fait suite à sa condamnation par un juge en faveur de Jérémy Gabriel, dont Ward se faisait un plaisir, dans ses spectacles, de se moquer à outrance, de lui, de son apparence et de son handicap.
Plus indécent encore, sa campagne de financement auprès de ses “fans” qui s’éclatent de rire sur des moqueries de personnes handicapées en invoquant la liberté d’expression, n’ayant que faire de la dignité humaine. Ce monsieur, qui déclare lui-même bien gagner sa vie, n’hésite pas à collecter des fonds auprès de sa cour d’autruches, qui ont la tête dans le sable, malgré les propos choquants et répétés de ce prétendu humoriste dont le seul talent est de diminuer une personne ayant un handicap.
Monsieur Ward est la même personne qui a refusé de participer à la soirée de solidarité du Lion d’Or, en hommage aux victimes du journal humoristique Charlie Hebdo, comme l’indique la journaliste Lise Ravary. Ceux qui défendent la liberté d’expression ne doivent pas oublier que l’on doit garder une certaine conscience morale, en plus du respect du droit à la personne, à l’individu. Dans le cas de Jérémy, le juge qui a rendu une sentence en faveur de ce dernier doit être félicité, freinant par le fait même l’insolence potentielle d’autres arrogants du même acabit, qui ne seraient que des disciples de monsieur Ward. N’oublions jamais que la liberté des uns s’arrête là où commence la liberté des autres.