C’était le 12 décembre 2015 qu’une page importante pour la survie de la planète se tournait, tous les pays participants signant un accord international sur le climat, peu contraignant certes, mais allant dans le bon sens. Depuis, les États-Unis, sous la volonté largement critiquée du président Donald Trump, se sont retirés de l’accord. C’est alors que bon nombre d’entreprises et d’organisations de par le monde ont émis le souhait de créer diverses alliances ainsi que de mettre en place des projets à leur échelle afin de pallier les risques engendrés par le retrait américain. Certains états et provinces, ainsi que les administrations de nombreuses villes ont été au coeur de ce mouvement en se fixant des objectifs environnementaux relativement ambitieux pour certains.

Inauguré récemment, le Grand Quai est un bon exemple de la conciliation entre économie, avec son quai international et écologie, via les aires de promenades vertes aménagées.

Dans cet esprit, la Mairesse Valérie Plante a signé dernièrement la Déclaration d’Edmonton dont l’optique est de réunir les plus importantes villes et experts de la planète afin d’élaborer un guide des pratiques les plus à même de protéger l’environnement.

 

Il y a encore du travail

Les administrations précédentes n’ont pas vraiment adopté de politiques environnementales conséquentes. Il en résulte ainsi bon nombre de défis que doit relever la Ville de Montréal.

La métropole aura probablement du mal à réduire sa production d’eau et l’objectif initial de diminution de 20% d’ici 2020 semble difficile à atteindre alors que les pertes liées aux fuites n’ont pas baissé. Aussi, seulement 6% des aires sont protégées contre 10% prévu au départ. Le taux de recyclage demeure faible (60%) et le taux de récupération des matières organiques est littéralement 3 fois inférieur à l’objectif fixé.

Les enjeux économiques doivent de plus coïncider avec les défis environnementaux. C’est en ce sens que Luc Ferrandez souhaite empêcher le maire de l’arrondissement d’Anjou, Luis Miranda, de remplacer l’ancien golf par une zone commerciale. Ceci va dans le sens de la volonté de la Ville de Montréal de verdir la métropole du Nord au Sud ainsi qu’à l’Est. Monsieur Ferrandez n’est pas contre un développement de projets économiques pourvu qu’ils incluent un verdissement de l’ordre de 30% à 40% de la surface.

 

Une justice ferme

Malheureusement, la justice semble encore très fébrile concernant les infractions environnementales. Ainsi, le crime organisé serait selon les policiers bien implanté au sein de l’industrie de la décontamination. À défaut de réellement traiter les déchets, ceux-ci sont tout simplement rejetés dans la nature.

Or, malgré une rigoureuse enquête de la Sûreté du Québec ayant permis d’identifier des suspects, de localiser plus de 80 décharges illégales et de saisir près de 5 000 faux documents, l’affaire a été classée sans suite.

 

Le cannabis mauvais pour l’environnement

La légalisation prochaine du cannabis a fait couler beaucoup d’encre en raison de ses effets néfastes pour la santé relayés par plusieurs études scientifiques.

Mais il y a aussi un autre aspect resté sous silence qui vient assombrir davantage le tableau. La culture de cette plante est extrêmement nuisible pour l’environnement. Elle nécessite effectivement des conditions de température, luminosité et arrosage très précises et énergivores. Si le cannabis cultivé en extérieur requiert moins d’électricité, il consomme encore plus d’eau que celui cultivé en appartement.

Il y a ainsi un risque que chacun se mette à produire son propre cannabis et donc aggrave considérablement le problème. Les États-Unis représentent un bon exemple du danger lié à la légalisation du cannabis. En effet, en Californie, la consommation d’électricité engendrée par la culture du cannabis est de 3% de la consommation totale, soit le triple de la moyenne nationale.

Puisqu’une nouvelle industrie légale et très lucrative sera créée avec la légalisation du cannabis, il convient de se poser la question de taxer plus lourdement ce secteur en réservant une partie des recettes à la préservation de l’environnement afin de limiter l’impact néfaste de ce marché émergeant.

 

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Échos Montréal

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