Depuis le 14 juin et jusqu’au 21 août, le Centre Phi accueille l’exposition Sensory Stories : donner corps au récit à l’ère numérique, au cours de laquelle 13 œuvres interactives sont présentées au public. C’est la deuxième année que le Centre Phi s’associe avec le Future of StoryTelling, un organisme new-yorkais qui étudie les nouvelles façons de raconter une histoire.
«Le récit numérique tend à se démocratiser. L’année dernière, nous avons accueilli plus de 11 000 personnes pour l’exposition Sensory Stories. Notre public est curieux de faire l’expérience de ces œuvres qui utilisent des technologies émergentes», a indiqué Myriam Achard, directrice relations publiques et communications au Centre Phi.
Cette deuxième édition propose aux visiteurs de partir à la rencontre du peuple badjau, au travers du documentaire Nomads : Sea Gypsies. On doit cette description «des nomades de la mer» aux réalisateurs montréalais Félix Lajeunesse et Paul Raphaël, spécialisés en réalité virtuelle.
Les visiteurs pourront également découvrir Seances, un film éphémère dont les fragments disparaissent, ou prendre part à «une expérience de réalité virtuelle basée sur le journal intime audio de l’écrivain John Hull», avec Notes on Blindess : Into Darkness. Mais aussi, revivre avec leur odorat et leur ouïe les quelques minutes qui ont précédé les morts de Whitney Houston et de John F. Kennedy, grâce à l’installation Famous Deaths. Vous pourrez ainsi sentir l’intérieur de la voiture, ou encore le «parfum de Jackie Kennedy» avant la mort du président, explique le programme.
Pour Myriam Achard, «le récit numérique bonifie les façons de raconter des histoires. Les œuvres de Sensory Stories utilisent les sens afin de faire vivre le récit aux visiteurs».
Ainsi, au lieu de se laisser passivement bercer par une histoire, le spectateur va devenir lui-même acteur du récit, en ayant la possibilité de modifier l’intrigue de l’histoire et donc son épilogue. Il sera la vedette dans un clip de Santigold, ou encore le héros d’un jeu vidéo.
