La présidente et fondatrice de Casacom, une agence de communication et de relations publiques sur la rue McGill, est partie d’elle-même, de ses raisons profondes d’entreprendre, pour accompagner ses clients autrement. Elle ne désire pas seulement raconter une histoire, mais «FAIRE L’HISTOIRE» avec eux. Notre journaliste l’a rencontré pour mieux comprendre son parcours qui l’a forgé et cette mission qui l’anime depuis toujours.

Les associé(e)s de Casacom, de gauche à droite : Mathilde St-Vincent, Catherine Chantal-Boivin, Marie-Josée Gagnon, la présidente et fondatrice, Jean-Michel Nahas, et Mylène Demers © Casacom

Marie-Josée a débuté sa vie professionnelle comme journaliste stagiaire à La Presse, avant de faire carrière dans la politique auprès de Jacques Parizeau de 1990 et 1996, ancien professeur à HEC Montréal, membre de l’opposition puis premier ministre du Québec. Elle reste d’ailleurs très attachée à l’importance des médias et des journaux, notamment locaux. Son chemin a pris la direction de Paris où elle a été directrice de cabinet à la délégation du Québec, pendant deux ans. «Ensuite, j’ai eu peur de perdre mes contacts. Puis le goût de l’entrepreneuriat a commencé à naître en moi. Je me suis dit que je devais revenir au Québec, parce que c’est là que je partirai en affaires», raconte-t-elle.

Après un bref passage à la Banque Laurentienne comme Directrice générale des communications, elle réalise que les grosses organisations ne sont pas faites pour elles. «Je voulais recréer ce que j’avais vécu en cabinet avec une équipe très serrée, où tout le monde travaille dans la même direction», se souvient-elle. Elle rejoint alors la firme d’ingénierie de construction Axor, pour faire ses armes aux côtés d’un entrepreneur.

Le saut vers l’entrepreneuriat, dans le Vieux…

Il lui aura fallu cinq ans de transition et de réflexion pour fonder Casacom, avec une adjointe, le 11 septembre 2001, à l’âge de 33 ans. «Une fameuse journée, avoue-t-elle. J’ai hésité, j’ai eu peur de partir en affaires». Elle ne le regrette pas aujourd’hui. L’agence a reçu de nombreux prix depuis, et a intégré de nouveaux associé(e)s en 2018 et 2022 pour accompagner sa croissance. Ses premiers bureaux étaient dans le Centre de commerce mondial. «J’ai toujours été dans le Vieux-Montréal». Puis le déménagement a eu lieu au 10e étage du 407 rue McGill, où elle est maintenant depuis plus de 20 ans. La superficie va d’ailleurs passer de 5 000 à 7 000 pieds carrés. «Un coup de cœur. Le local est vraiment magnifique, calme, avec une vue époustouflante sur le Vieux-Montréal, un beau mélange de modernité et d’ancien», insiste la présidente.

Si les visiteurs apprécient beaucoup le Vieux-Montréal, elle aime faire sa gym au Studio Vibes, déambuler dans le coin de la rue des Récollets et Saint-Pierre, ou devant la grande fontaine du Centre de commerce international, comme éveiller ses papilles chez Graziella, Monarque ou Mélisse.

Une route à suivre

«Quand on fonde une entreprise, on se cherche un travail pour soi, pour la vie, explique la dirigeante. Moi je voulais me trouver un job que j’aimerai passionnément pour le restant de mes jours. Donc le premier public cible, c’était moi-même.» Pour réussir, elle prend le temps de s’entourer de gens qui vont se sentir interpellés par sa mission. «On s’est rendu compte que Casacom était devenue une organisation au service du bien commun, et devait le rester. Je suis partie de moi, je suis allée  vers les autres et maintenant je vais vers la société. Nous voulons permettre aux entreprises privées d’être des agents de changements, d’impacts positifs dans la société», explique-t-elle.

Entreprendre autrement

Dans ses réalisations, l’agence s’est chargée du lancement d’une marque de yogourts, IÖGO, produits par une compagnie qui avait perdu peu de temps avant un contrat important avec Yoplait, un moment dur pour ses employés. Elle a aidé la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE), en créant des campagnes de communication pour valoriser la profession, avec l’investissement de directeurs en place. Le but était de faire face aux difficultés de recrutement.

«Faire l’histoire, c’est notre mission, notre raison d’être. Cela veut dire que nous voulons avoir un impact positif et faire des affaires différemment. Si la moitié de nos clients ont déjà des missions sociales ou environnementales, l’autre moitié veut s’améliorer sur ces sujets de façon concrète. Nous les accompagnons», conclut-elle.

Marie-Josée Gagnon a réalisé les balados «BRAVE», 53 entrevues de femmes inspirantes et courageuses qui se confient. 

À propos de l'auteur

Lilian Largier

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