Michèle Bouchard
Collaboration spéciale
Elodie Bouchard
Collaboration spéciale
Quand on étudie l’histoire, souvent, celle-ci est analysée par rapport à des épisodes marquants, comme les 3 vagues du féminisme et les guerres mondiales. Depuis les 10 dernières années, l’immobilier est passé au travers de plusieurs étapes saillantes qui font que notre quotidien est bien différent aujourd’hui qu’à l’époque.
D’ailleurs, plusieurs courtiers trouvent ce métier de plus en plus difficile et choisissent d’autres avenues. À partir de l’été 2022, de nouveaux changements viendront encore repenser le courtage.
Lorsque j’ai obtenu mon permis il y a plus de 30 ans, mon cours durait environ 3 mois et je pouvais immédiatement exercer en tant que courtier immobilier résidentiel, commercial et hypothécaire. Je n’avais même pas besoin de suivre mon cours pour entreprendre l’examen si je le désirais. Ceci rendait l’accès à la profession facile, mais la concurrence était féroce pour se faire une place dans le métier et le savoir-faire humain jouait un très grand rôle. Les responsabilités et obligations de courtier étaient moins lourdes. Au fil des ans, le cours d’immobilier est devenu plus complexe et plus coûteux, maintenant un cours équivalent à 1 an de CÉGEP, obligatoire avant de passer l’examen et ne donnant accès qu’à un type de permis à la fois. Pour avoir son permis commercial ou hypothécaire, il faut maintenant suivre des cours supplémentaires. Grâce à ça, les courtiers sont mieux équipés pour conseiller leur client et préparer la documentation légale diligemment, ce qui en fin de compte est gagnant pour toutes les parties.
Un deuxième tournant fut les changements légaux par rapport aux copropriétés. Avec l’arrivée des nouvelles lois forçant les immeubles résidentiels à créer un fonds d’autoassurance, faire des études de fonds de prévoyance et faire examiner leur façade, les courtiers ont dû se familiariser avec ces nouvelles lois, savoir poser les bonnes questions et conseiller leurs clients pour ne pas se retrouver avec cotisations spéciales surprises. Ici encore, les connaissances et outils nécessaires au bon travail d’un courtier ont augmenté pour la protection du public.
Les pandémies, bien que peu nombreuses, sont des moments historiques marquants et ce n’est pas différent pour la COVID. Le métier des courtiers, décrété comme services essentiels, est devenu plus une course où il fallait se battre pour les inscriptions et il fallait se battre pour trouver une propriété pour ses acheteurs. Nous sommes bien rémunérés, mais les heures passées à régler les problèmes, accompagner les clients, et faire de la recherche sont de plus en plus longues avec les nouvelles lois et l’environnement présent. La surenchère ayant l’air alléchante de l’extérieur pour les courtiers a créé une compétition féroce.
Cet été, de nouveaux changements auront lieu. La LCI (loi sur le courtage immobilier) changera encore, dans le but de mieux protéger le public. La double représentation (avoir un contrat de courtage achat et un contrat de courtage vente pour la même transaction) ne sera plus possible. Ceci ne veut pas dire pour autant qu’un courtier ne pourra pas travailler avec un acheteur s’il représente le vendeur, mais ses actes seront restreints et il ne pourra plus représenter l’acheteur en question, mais bien uniquement l’accompagner. Concrètement, il restera à voir l’impact sur la vie de tous les jours. En ce qui a trait à la surenchère, plusieurs clients choisissaient de travailler directement avec le courtier inscripteur pour se donner une chance de gagner la propriété convoitée. Avec cette nouvelle loi, on peut se dire que les clients seront maintenant mieux servis en se faisant représenter par leur propre courtier.
Récemment, j’entends plusieurs courtiers qui veulent se réorienter vers d’autres branches de l’immobilier (travailler pour une équipe au lieu de seul, ou travailler dans les bureaux de l’OACIQ pour plus de stabilité), car avec tous ces changements, notre environnement de travail est bien différent d’il y a 30 ans et pas tout le monde a la capacité d’adaptation nécessaire. Je comprends le point de vue des autres, car ce n’est pas facile d’être courtier immobilier et avec le temps, ça l’est de moins en moins, mais nous, nous continuons en force et serons là pour vous servir encore longtemps, dans le but de mieux protéger le public. La double représentation (avoir un contrat de courtage achat et un contrat de courtage vente pour la même transaction) ne sera plus possible. Ceci ne veut pas dire pour autant qu’un courtier ne pourra pas travailler avec un acheteur s’il représente le vendeur, mais ses actes seront restreints et il ne pourra plus représenter l’acheteur en question, mais bien uniquement l’accompagner. Concrètement, il restera à voir l’impact sur la vie de tous les jours. En ce qui a trait à la surenchère, plusieurs clients choisissaient de travailler directement avec le courtier inscripteur pour se donner une chance de gagner la propriété convoitée. Avec cette nouvelle loi, on peut se dire que les clients seront maintenant mieux servis en se faisant représenter par leur propre courtier.
Récemment, j’entends plusieurs courtiers qui veulent se réorienter vers d’autres branches de l’immobilier (travailler pour une équipe au lieu de seul, ou travailler dans les bureaux de l’OACIQ pour plus de stabilité), car avec tous ces changements, notre environnement de travail est bien différent d’il y a 30 ans et pas tout le monde a la capacité d’adaptation nécessaire. Je comprends le point de vue des autres, car ce n’est pas facile d’être courtier immobilier et avec le temps, ça l’est de moins en moins, mais nous, nous continuons en force et serons là pour vous servir encore longtemps.
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