– 5 : Pour entamer mon classement des Négatifs 2016, J’incorpore dans un même mix les actualités internationales tous azimuts. Moyen-Orient toujours aussi désolant ; la Turquie et le Pakistan avec leurs lots d’actes terroristes ; la France de nouveau (Nice) et la Belgique (Aéroport de Bruxelles) victimes d’attentats sanglants ; des séismes meurtriers réclamant des centaines de vies en Italie et à l’Équateur. À cela s’ajoute aussi les histoires ponctuelles de corruptions gouvernementales et de violences, contribuant à alimenter un climat général de cynisme et de désensibilisation de la population. Et je m’en voudrais d’oublier le triste épisode du « Brexit », une décision navrante des Britanniques qui constituait un désaveu de la zone Euro et est venu porter un dur coup à la communauté européenne.
– 4 : Mon prix citron # 4 va à la Société du Vieux-Port de Montréal. Après des années de gestion condescendante où les administrateurs n’avaient aucun scrupules à s’accorder des comptes de dépenses pharaoniques, voilà que les monarques de cette société gérée par le Fédéral ont décidé de faire poireauter pendant toute l’année ceux situés tout en bas de leur échelle salariale, soit les employés du Vieux-Port qui réclamaient une augmentation du salaire minimum à 15 $ de l’heure. De toute façon, il est aberrant que cette société demeure encore en 2016 sous régence fédérale. Ce n’est pas à Ottawa de décider de la gestion du Vieux-Port de Montréal, ce joyau dont le potentiel extraordinaire est réduit à sa plus simple expression année après année. Il est plus que temps que l’on en rapatrie la gestion à l’administration municipale montréalaise, tel que le réclame le Maire Coderre.
– 3 : Mike Ward. Rien contre l’humour grinçant, voire même le vulgaire en général. J’ai souvent apprécié les œuvres de Mike Ward, ou ses émissions décapantes à Musique Plus lorsque celle-ci était encore une chaîne de télé digne ce nom. Mais en l’occurrence, dans l’histoire du petit Jérémy, le controversé humoriste s’est comporté comme un imbécile. Rire d’un groupe, des accomplissements publics ou des opinions, politiques ou autres, d’une personne médiatique, c’est une chose. Mais faire du très petit humour de bas étage en s’attaquant directement à l’apparence physique ou aux handicaps d’une personne, c’est simplement méprisable et inacceptable. Comme en toute chose, il ne faut pas oublier que la Liberté d’expression de chacun se termine là où commencent les droits fondamentaux de l’autre.
Pour finir mon palmarès des nouvelles négatives de l’actualité en 2016 , je n’arrivais pas à départager deux sujets en particulier. J’aurai donc deux Tops 1, que je précéderai par une petite pensée pour tous ceux qui nous ont quitté en 2016, dont notamment : René Angélil, David Bowie, le chanteur Prince, Johann Cruyff, Mohamed Ali, Bud Spencer.
– 1 : Montréal en chantiers. De ma vie, où que ce soit dans le monde, je n’ai jamais été témoin d’une trame urbaine aussi chaotique que Montréal en 2016. Une honte. Des centaines de chantiers qui poussent partout tels autant de champignons parasites. Des rues en travaux pendant des mois, des déviations vers d’autres rues en chantiers ou bien se terminant en culs-de-sac. Des permis de rénovation accordés sans aucune espèce de concertation ou de logique. Ça ne prend pourtant pas le génie d’Einstein pour comprendre que lorsqu’on a une importante artère automobile déjà en chantier, on ne va pas autoriser en même temps d’autres chantiers sur les trois rues qui lui sont parallèles, ni la réfection des aqueducs sur l’avenue qui lui est directement perpendiculaire, ni accorder autant de permis de réfection de façades sur les quelques rares voies de circulation encore libres. Et puis qu’attend-on pour enfin cesser de faire passer ces interminables trains de marchandises aux heures de pointes dans le Vieux-Port de Montréal ? Espérons que quelqu’un à l’hôtel de ville aura l’intelligence et le bon sens de chapeauter tout cela de manière cohérente en 2017.
– 1 : Et finalement, en tête de liste du dossier le plus consternant de 2016…. Donald Trump bien sûr ! Comment peut-on en être arrivé à laisser ce dangereux clown devenir Président des États-Unis ? Ce serait presque drôle si ce n’était aussi consternant et inquiétant. Malgré le flot continuel de ses déclarations outrancières et mensonges les plus grossiers, lors d’une course électorale nivelée par le bas et au cours de laquelle le triste personnage a réussi le triste exploit de s’aliéner autant les Mexicains, Latins, Musulmans, Afro-Américains, Vétérans de l’Armée et les Femmes en général (!), il sera parvenu – envers et contre tout – à battre à plate-couture la très mal-aimée Hillary Clinton ! Si certains Canadiens ont pu se réveiller avec la gueule de bois après la victoire écrasante de Justin Trudeau, les Américains – et le monde – se sont réveillés dans la baignoire d’une chambre de motel crasseuse, avec un rein en moins ! Les Darwinistes seront contents, on vient d’avoir une preuve éclatante que l’Homme descend bien du singe…