Qu’importe la température indiquée par le mercure, ils sillonnent les rues et ruelles de la métropole, un sac parfois dans une main, un téléphone souvent dans l’autre, attentifs aux éclats inédits d’une ville qui ne cessent de briller. Chaque année, hiver comme été, des millions de visiteurs adoptent Montréal le temps d’un séjour. Si la ville peut aujourd’hui se targuer d’être une destination touristique de calibre international, c’est grâce à l’action d’organismes comme Tourisme Montréal. Échos brosse le portrait de ce pilier d’une industrie – et d’une ville! – florissante.

© Alexandre Choquette _ Tourisme Montréal

«D’ici 2022, on veut attirer 13,5 millions de touristes par année, expose Andrée-Anne Pelletier, gestionnaire responsable des relations publiques corporatives chez Tourisme Montréal. C’est deux millions de plus que cette année». L’objectif, certes ambitieux, est tout de même en phase avec une tendance lourde: le tourisme, l’une des industries générant le plus de revenus dans le monde, est aussi l’une des plus prospères. «Montréal est de plus en plus accessible, le nombre de liaisons aériennes augmente et des nouveaux marchés s’offrent à nous, poursuit la jeune femme. Il est nécessaire de maximiser les retombées économiques du tourisme à Montréal».

Au fil des décennies, Tourisme Montréal, fort d’un «produit» de renommée internationale, s’attardera à fédérer les acteurs du secteur touristique (ils sont aujourd’hui plus de 1000; hôtels, musées, événements culturels comme le Festival de jazz, etc.) dans l’optique de développer des créneaux porteurs et assurer la pérennité de l’offre. Celle-ci s’est d’ailleurs construite progressivement, au rythme de l’évolution des moyens de transport et de la démocratisation du tourisme.

«C’est en octobre 1919 que l’Automobile Club of Canada met sur pied le Tourist Bureau of Montreal, souligne Andrée-Anne Pelletier. L’organisme veut alors faire la promotion de Montréal et du réseau routier pour développer le tourisme d’affaires réservé essentiellement à l’élite». Cette année-là, environ 18 000 voitures de touristes franchissent les frontières du Québec pour se diriger vers la métropole.

L’éveil international de Montréal

© Eva Blue _ Tourisme Montréal

En 1941, l’aéroport de Dorval est inauguré, ouvrant la voie aux premiers vols transatlantiques. Pour attirer une clientèle désormais mobile et diversifiée, on mise sur le charme historique et romantique de la métropole à laquelle est accolé le sobriquet de «Paris de l’Amérique du Nord». «L’héritage culturel de Montréal, où se côtoie le français et l’anglais, fait déjà de la ville une destination prisée à l’étranger», indique Mme Pelletier.

Mais deux événements en particulier viendront concrétiser le rayonnement et l’attrait international de la ville: l’Exposition universelle de 1967 et les Jeux olympiques de 1976. «Ça a complètement changé la donne et engendré une visibilité internationale, poursuit Andrée-Anne Pelletier. Montréal est désormais sur la map».

Bien planifier

© Helena Chu

Partie prenante de moments qui ultimement forgeront l’identité et le statut de Montréal, l’organisme s’assure également d’être à l’affut des tendances et de répondre aux attentes des visiteurs. Les «BONJOUR» grands et épurés, inscrits notamment sur les portières des taxis, participent de cette campagne de Tourisme Montréal pour procurer un accueil chaleureux et distinctif.

Du déploiement de ce genre de stratégies d’accueil à la mise sur pied de comités consultatifs, en passant le démarchage et le travail de concertation, l’organisme compte positionner Montréal parmi les grandes villes touristiques du monde. Sans toutefois compromettre sa convivialité et son authenticité, conscient des risques inhérents à la hausse de l’achalandage, par exemple. «On essaie de bien planifier, de promouvoir un tourisme durable, révèle Andrée-Anne Pelletier. Le cas de villes comme Barcelone qui se vident de leurs citoyens au profit de logements de type Airbnb, il faut éviter ça».

© Jean-François Savaria _ Tourisme Montréal

Pour diversifier l’offre et démassifier le Vieux-Montréal et le centre-ville, où s’agglutine la majorité des touristes, l’organisme lorgne les quartiers périphériques. «Dans l’avenir, on va développer les quartiers plus culturels, on souhaite aller dans Rosemont, dans le Mile-End, enchaîne la jeune femme. Les gens veulent aussi découvrir les ruelles, les restos moins connus».

Pôle attractif pour les congrès internationaux et chef-lieu gastronomique, la métropole montréalaise dispose d’une diversité culturelle plus qu’enviable, en plus d’instiller une ambiance unique. Tout cela un peu à cause du travail rigoureux et visionnaire de Tourisme Montréal.

Bannière prncipale © Eva Blue

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Échos Montréal

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