Retour de spectacles pivots dans l’histoire du Québec, créations attendues depuis des mois, relectures de grands classiques : les prochaines semaines feront assurément vibrer les amateurs de théâtre, de danse et de musique.
À la fin 2017, nombreux sont ceux qui ont manqué Dance Me, l’hommage au regretté Leonard Cohen qu’ont imaginé les Ballets jazz de Montréal. Ils pourront se reprendre du 14 au 23 mars au Théâtre Maisonneuve. Peu après, les Grands Ballets offriront une série de représentations du grandiloquent classique Giselle (11 au 13 avril, salle Wilfrid-Pelletier), avec un imposant corps de ballet.
Les Montréalais friands de théâtre ne sauront plus où donner de la tête. Du 20 mars au 17 avril, le Théâtre Denise-Pelletier présentera l’adaptation du film La société des poètes disparus, avec le défunt comédien Robin Williams dans le rôle du professeur. Au TNM, l’intense et tragique Britannicus de Racine sera interprété par une distribution éblouissante composée de Sylvie Drapeau, Marc Béland, Marie-France Lambert, Évelyne Rompré, Francis Ducharme, Maxim Gaudette et Éric Robidoux (26 mars au 20 avril). Nullement en reste, Duceppe accueillera l’un des spectacles les plus acclamés de la carrière de Robert Lepage, La face cachée de la lune, avec le comédien Yves Jacques dans le rôle principal (3 avril au 11 mai). Le Rideau Vert présentera quant à lui L’éducation de Rita (19 mars au 20 avril), une œuvre vantant les mérites du savoir et les sacrifices pour y accéder, dans une mise en scène de Marie-Thérèse Fortin. On s’en voudrait de ne pas glisser un mot sur la reprise de la pièce Des promesses, des promesses (11 au 22 mars, La Licorne), dans laquelle Micheline Bernard incarne une enseignante désabusée qui s’inquiète du sort d’une jeune élève, nouvellement immigrante.
Les amoureux de trames sonores cinématographiques se rendront en masse à la présentation du film Jurassic Park (29 et 30 mars, salle Wilfrid-Pelletier): ils pourront alors entendre l’inquiétante et envoûtante musique jouée live par un orchestre classique. De son côté, l’Orchestre symphonique de Montréal poursuit ses concerts pop en transformant le répertoire du rockeur Michel Pagliaro pour les besoins de la Maison symphonique, les 3 et 4 avril. Le grand Michel Rivard livrera pour sa part une œuvre toute spéciale à La Licorne, alors qu’il signe le texte et les chansons de L’origine de mes espèces (2 au 12 avril), un théâtre musical en solitaire où se mêlent drame, poésie et auto-dérision, à l’image de l’auteur-compositeur-interprète, dirigé par Claude Poissant. Notons également la venue de l’opéra Twenty-Seven (23 au 31 mars, Théâtre Centaur), un clin d’œil à l’adresse de la rue de Fleurus où Gertrude Stein et Alice B. Toklas accueillaient les plus grands artistes de leur époque.