Pour adoucir les rigueurs de l’hiver québécois, une des tactiques courantes est, aujourd’hui, de s’amuser dehors.

À partir des années 1880, divers clubs sportifs proliférèrent à Montréal. Ces clubs et associations étaient généralement réservés aux membres de l’élite bourgeoise anglophone qui, contrairement à leurs concitoyens de langue française, disposaient des moyens financiers et du temps nécessaires pour se divertir. Le patinage, le curling et le toboggan figurent parmi les sports les plus en vogue. Toutefois, c’est la pratique de la raquette qui rassemble davantage de participants au sein de ces clubs. À ce titre, le Montreal Snowshoe Club (1840) fait figure de pionnier. Au fil des ans, les clubs de raquetteurs prendront une place prépondérante lors des fêtes d’hiver.

Le programme des festivités du Carnaval d’hiver de Montréal, du 4 au 9 février 1884, ©Centre d’histoire de Montréal.

C’est alors que l’avocat et raquetteur Robert D. McGibbon, lance l’idée de créer un carnaval montréalais. Dès l’année suivante, M. McGibbon est fier d’inaugurer, au carré Dominion, le premier palais de glace érigé depuis la construction de celui de l’impératrice Anne de Russie à Saint-Pétersbourg en 1754. Entre 1883 et 1889, au début du mois de février, Montréal fut l’hôte de cinq carnavals.

Les rencontres de curling et de hockey, les promenades en traîneaux, les randonnées de raquettes à l’île Sainte-Hélène et au parc du Mont-Royal, les courses en traîne sauvage ainsi que les mascarades en patins ponctuaient le programme des activités carnavalesques pendant près d’une semaine. L’apothéose de la fête survenait avec la simulation de l’attaque du palais de glace par des clubs de raquetteurs, sous une pluie grandiose de feux d’artifice.

Bien que la corporation municipale allouât aux Montréalais une demi-journée de congé le jour du gala et de la promenade des citoyens, les festivités ne touchaient pas toutes les couches de la population. Le clergé catholique était par ailleurs choqué par l’allure ludique de la fête, décourageant ainsi la participation des fidèles. Ces festivités ont disparu à la fin du XIXe siècle.

Vous pouvez consulter cet article au complet en visitant le site Mémoires des Montréalaisdu Centre d’histoire de Montréal à cette adresse :

https://ville.montreal.qc.ca/memoiresdesmontrealais/sports-et-carnaval-dhiver-montreal-au-xixe-siecle

Crédit photo bannière : Centre d’histoire de Montréal

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Échos Montréal

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