Montréal lance un projet-pilote qui dotera, dès le printemps prochain, 50 agents du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) de caméras corporelles. Si les résultats sont concluants, à terme, tous les agents du SPVM seront équipés de ce système.

La mise en place de caméras corporelles sur les policiers est un phénomène récent, qui vient des États-Unis. Il est né de la volonté de citoyens et d’agents de police d’avoir accès à toute l’histoire d’une altercation. Avec l’arrivée des téléphones intelligents ces dernières années, les vidéos montrant des policiers, visiblement en situation d’abus de pouvoir, ont envahi la toile et bon nombre de personnes indignées les partagent sur les réseaux sociaux.

Plusieurs études ont permis de constater que l’implantation de ces caméras corporelles faisait baisser considérablement les statistiques concernant des incidents violents impliquant des agents de police. Montréal a connu son lot de vidéos insupportables où l’on voyait des agents se comporter de manière totalement inconsciente et inacceptable. La gâchette facile du poivre de cayenne du matricule 728 et la menace inhumaine d’un autre agent du SPVM d’attacher un itinérant vêtu d’un simple t-shirt à un poteau pendant 1 heure (alors que la Ville enregistrait sa journée la plus froide de l’année : -40 degrés) ont impacté très négativement l’avis que la population a de son service de police. Il est à espérer que ce projet permette de réduire les violences policières tout en permettant à ces derniers de se protéger contre des vidéos virales de citoyens qui ne montrent qu’une partie de l’altercation et qui ne permettent pas toujours de refléter la réalité des faits.

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Échos Montréal

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