Comme tous les aspirants-dictateurs, le nouveau Président élu des États-Unis, Donald Trump est parvenu à remporter une décisive victoire électorale à coups de mensonges et de déclarations-chocs dénuées de fondements basiques. Il a réussi à hypnotiser des Américains à la moralité de plus en plus apathique, en profitant également grandement des conditions favorables octroyées par une opposition démocrate endormie et en pleine déroute stratégique.

© Donald Trump Facebook

Au passage, il a été capable de faire oublier ses très nombreux manquements et défauts. À commencer par son narcissisme bien sûr, mais aussi sa propension au solipsisme, n’ayant apparemment aucun ancrage dans la réalité. Le solipsisme se définit comme un positionnement psychologique et émotionnel selon lequel, pour le sujet, il n’y aurait pas d’autre réalité que la sienne. Autrement dit, que la planète tourne autour de lui et de ses désirs, et que le monde et les gens qui l’entourent ne sont que de simples sujets, devant se soumettre à tous ses caprices impériaux, un fanatisme d’hyper-égocentrisme poussé à l’extrême. Ceci avec la complicité du fou du roi, le milliardaire Elon Musk, qui lui de son côté n’hésite pas à carrément encenser la droite fanatique d’Adolf Hitler. 

Évidemment, ses partisans ne prennent même plus la peine de nier les nombreuses et incessantes déclarations aberrantes et insultantes de leur Président Trump. Mais ils font la très malheureuse et grossière erreur de les balayer du revers de la main, arguant que ce n’est qu’une façon de parler, que c’est comme ça que le milliardaire criminel s’est tout le temps exprimé pour intimider ses adversaires et interlocuteurs, mais que ce ne sont que des jappements sans réelle envie de mordre. Et c’est là justement qu’ils se trompent lourdement. Donald Trump n’est pas seulement un «bully» (intimidateur) verbal, c’est un mégalomane sociopathe en plein délire, prompt à de la cruauté teintée de malfaisance sadique et avide de tout gouverner, de tout posséder. 

On en a une énième nouvelle preuve avec son comportement odieux et agressif à l’égard de la Première Ministre du Danemark, Mette Frederiksen. Rappelons que Donald Trump, entre autres déclarations complètement idiotes et farfelues mais néanmoins très dangereuses et explosives, a affirmé sa volonté «d’acheter le Groënland», un vaste territoire très riche en minéraux et en matières premières combustibles et appartenant au Royaume souverain du Danemark, qui fait partie des Nations-Unies et qui est, rappelons-le également, un des membres fondateurs de l’OTAN. Comme un dangereux enfant gâté capricieux, Président Trump aimerait posséder ce riche territoire, alors il l’exige, comme si la Terre lui appartenait. 

Et c’est ainsi que, malgré les tentatives du milieu politique de camoufler autant que possible le déroulement de cette conversation téléphonique, les informations n’ont pas tardé à fuser, au sujet du comportement ignoble du Président américain. Qui a passé près de 45 minutes à osciller entre les insultes, les vociférations agressives et les tentatives d’intimidation pures et simples. Un appel que la Première ministre danoise a qualifié «d’horrible», rien de moins. C’est on ne peut plus inquiétant et anxiogène. Et il en va de même pour la déclaration de Trump à l’effet qu’il souhaite rapatrier le Canal de Panama. 

Sans oublier bien sûr ses déclarations récurrentes à vouloir annexer le Canada en tant que 51e état américain. Le Canada, une nation souveraine et le 2e plus grand pays au monde en superficie après la Russie, un territoire gigantesque et très riche en matières premières, en minerais et en métaux précieux, en hydrocarbures, en production céréalière, en bois d’œuvre, en eau potable. Parce que l’autocratique bébé octogénaire en a envie, il le déclare sien. Et ça c’est l’idiot mégalomane aux visées dictatoriales que les Américains ont élu à la tête de la Maison Blanche. Dans ce pays des USA, le plus influent au monde, première économie mondiale, et doté du plus imposant appareil militaire au monde, incluant le plus important arsenal nucléaire. 

© Donald Trump Facebook

En attendant de pouvoir imposer ses velléités conquérantes, il avait déjà annoncé, pour le 1er février 2025 (reporté au 1er mars), l’imposition d’une taxe douanière de 25% sur une grande variété des produits canadiens exportés aux États-Unis, alléguant que son pays n’a pas besoin de nos produits. Mais là, disons-le sans ambages, ces menaces sont aussi directement le fruit de la faiblesse et de l’apathie de nos politiciens canadiens, incapables de faire preuve de poigne morale. À commencer par le Premier Ministre Libéral (enfin) démissionnaire Justin Trudeau, le plus représentatif à l’avant-scène politique de l’à-plat-ventrisme constant de nos élus, qui continuent de tergiverser avec mièvrerie au lieu de riposter avec détermination, et un sang-froid inflexible. 

Malgré ce qu’en dit le Président états-unien, notre nation canadienne est un exportateur de première nécessité pour les Américains, que ce soit via le pétrole albertain, l’hydro-électricité, les céréales des provinces ALSAMA, l’aluminium ou le bois d’oeuvre. Les États-Unis ont réellement tout à perdre d’une congélation de nos rapports politico-économiques. Et il serait plus que temps que nos politiciens arrêtent d’êtres lâches et soumis, et qu’ils réagissent avec vigueur et promptitude. Par exemple, en augmentant singulièrement les tarifs d’hydro-électricité, n’en déplaise à François Legault. De même, en augmentant sensiblement les tarifs de nos matières premières, dont l’industrie américaine est particulièrement avide. Ou également en cessant de consommer américain et se tourner vers d’autres pays, qu’ils soient européens, asiatiques ou sud-américains. Que ce soit pour les oranges et le jus d’orange de Floride (dont Trump lui-même est apparemment friand). Ou des nombreux produits alimentaires dont nous pouvons consommer des équivalences provenant de bien d’autres parties du monde. Ou des nombreuses marques textiles américaines. Ou, encore plus pertinent, cesser d’utiliser des marques de voitures américaines, une industrie à gros volume mais également fragile, qui dépend notamment des achats des consommateurs canadiens. 

Avec en premier lieu, la marque des voitures Tesla, d’Elon Musk. Comme le suggère fort justement le maire de Prévost dans les Laurentides, Paul Germain, qui souligne qu’Elon Musk continue à s’enrichir à nos dépens tout en nous crachant son venin. Il serait plus que temps de conclure des accords avec les compagnies de voitures chinoises, qui non seulement sont maintenant plus solides et fiables que les Tesla, mais sont aussi sensiblement moins coûteuses, avec des tarifs moyens d’environ 30 000$, pour une autonomie considérable de quelque 700km.   

Bref, frapper là où ça fait mal. 

Par ailleurs, au-delà de tout ça, comme le mentionne le toujours brillant vétéran politologue Normand Lester, dont la réputation journalistique n’est plus à faire, on ne peut plus oublier ou passer sous silence le déséquilibre mental et le déclin cognitif de Donald Trump. Quand il n’est pas en train de vociférer ses insultes, ses menaces ou ses élucubrations mensongères à tous vents, le milliardaire américain inquiète par ses incohérences, ses lapses verbaux, ses absences mentales ou ses raisonnements intellectuels démentiels. 

Comme lorsqu’il a suggéré aux Américains de boire de l’Eau de Javel en période covidienne.!. Ou en mentionnant que les migrants haïtiens de la ville de Springfield mangeaient des chats et des chiens; ou lorsqu’il insiste sur le débit d’eau des bols de toilette et «les éoliennes qui tuent des mouettes»; ou lorsqu’il parle à répétition du gros pénis du regretté golfeur Arnold Palmer (!), ou des embarcations à moteurs versus les requins mangeurs de jambes. 

Ces discours sont de plus en plus décousus et sans fil conducteur, amenant l’Institut de psychiatrie de Yale School of Medicine Bandy Lee à se prononcer officiellement en déclarant le milliardaire américain comme présentant des signes indiscutables de démence et de déclin mental, un raisonnement similaire auquel souscrivent plus de 70 professionnels de la santé mentale, s’inquiétant grandement de sa périclitation psychologique croissante, et de son incapacité grandissante à effectuer un raisonnement équilibré. Il convient d’espérer que nos gouvernements fédéral et provinciaux sauront faire preuve de fermeté et d’une détermination dénuée de toute lâcheté. Il en va de l’avenir de notre pays. Le Canada a tout à fait le potentiel de vendre nos produits, expertises, et services ailleurs dans le monde. Nos ressources sont immenses, et le savoir-faire canadien de grande qualité. Il faut être résolu et sans pitié commerciale. Nous n’avons pas à se mettre à genoux devant ce fanatique égocentré qui se prend pour Napoléon et veut enligner sa politique néo-oligarchique sur celle de Poutine. Répondre avec force est la seule option. 

On s’attardera pas au reste des nominations, qui englobent un vaste éventail de politiciens ou juges corrompus, d’hommes d’affaires formellement condamnés pour fraudes au criminel mais jamais punis, et même certains ayant à leur dossier criminel un passé de condamnations pour crimes de nature sexuelle.

On s’en voudrait d’oublier le passé économique criminel de Trump lui-même, et son empressement à non seulement se pardonner de tous crimes commis par le passé mais également ceux de sa base militante la plus partisane lors de l’insurrection violente du Capitole en 2021.  

Dans l’ordre actuel des choses, il faut agir sans attendre plutôt de réagir tardivement. Et, pour le reste, espérer que d’ici deux ans, à mi-mandat, les Démocrates auront enfin cessé d’être médiocres et qu’ils obtiennent la majorité au sénat et au Congrès pour mettre de meilleurs bâtons dans les roues de cet individu autocrate, narcissique et démentiel. En espérant qu’à ce moment, le peuple américain, incluant même ses militants les plus farouches, aura enfin compris la nature dangereuse de cet individu et ses effets ultra-toxiques dans le dérèglement d’une démocratie américaine déformée et bafouée.

Comme indiqué dans le Journal de Montréal par plusieurs analystes politiques le régime Trump s’apparente à celui Allemand des années ’30 où le nazisme était présent par le début Hitlerien, ce qui fait dire à l’ex Général Mark Milley et l’ancien chef de son cabinet en 2017, que ce dictateur en devenir est dangereux non seulement pour le reste du monde, mais aussi pour son pays.

Bannière principale: © Donald Trump Facebook

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Vincent Di Candido

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