Michèle Bouchard
Collaboration spéciale
Elodie Bouchard
Collaboration spéciale
L’année tire à sa fin lentement mais surement. Il fera bientôt noir plus tôt et les journées refroidissent. L’immobilier typique ralentira pendant les prochains mois, tout comme notre désir de sortir. Depuis le 6 septembre 2023, le taux directeur de la Banque du Canada est maintenu à 5%. Le 25 octobre 2023, la banque du Canada a décidé de maintenir ce taux inchangé.
L’inflation a été de 3,8% au Canada pour le mois de septembre, mais au Québec, ce chiffre était légèrement plus élevé, atteignant 4,8% pour la même période. Cependant, il est à noter que le Québec se classe au 3e rang des provinces où le coût de la vie est le moins élevé au Canada, avec l’Ontario et la Colombie-Britannique figurant parmi les provinces les plus chères.
En se concentrant sur le marché immobilier de la région métropolitaine de Montréal (RMR), selon l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), les ventes pour le mois de septembre 2023 sont les suivantes : les ventes résidentielles se chiffrent à 2738 en septembre 2023, ce qui représente une hausse de 9% par rapport à 2022. Toutefois, il est important de noter que ce niveau d’activité est inférieur à la moyenne historique pour cette période de l’année. De plus, les prochaines lignes rapportent un portrait flatteur du marché de ces jours-ci, mais attention, les statistiques peuvent être trompeuses quand présentées par les grands médias et je l’expliquerai plus tard.
L’activité transactionnelle selon les catégories de propriétés varie entre + 5% et + 13% pour le mois de septembre. Avec 1 391 transactions, le nombre d’unifamiliales ayant été transigées est en hausse de 5% par rapport à septembre 2022. Les copropriétés et les petites propriétés à revenus, en atteignant 1 068 ventes et 276 ventes, établissent pour leur part une croissance des ventes, avec une hausse de 13% dans les deux cas.
Les inscriptions en vigueur enregistrent une augmentation au cours du mois de septembre, soit 10% de plus qu’il y a un an. Ainsi, 16 398 inscriptions s’affichent sur le territoire de la RMR de Montréal en septembre 2023.
En ce qui concerne les prix médians, tous montrent une croissance par rapport à septembre 2022. En septembre 2023, le prix médian des unifamiliales est de 549 000$, ce qui représente une hausse de 3%. Les copropriétés affichent un prix médian de 402 000 $, enregistrant une augmentation de 6 % pour le même mois. Quant aux plex, leur prix médian est de 730 000$, ce qui représente une hausse de 7% par rapport à septembre 2022.
Sur une base mensuelle consécutive, l’évolution des prix médians est plutôt stable par rapport à août 2023. Si les petites propriétés à revenus et les copropriétés ont connu de légères variations positives par rapport au mois précédent (+ 1% et + 2%), le prix médian des unifamiliales a légèrement reculé (-2%).
Cependant, il convient de rester vigilant par rapport aux statistiques. Bien que le portrait actuel puisse donner l’impression que le marché immobilier est en plein essor, les données annuelles révèlent une situation différente, avec une baisse des transactions pour les condos de - 21%, des multilogements de - 20% et des unifamiliales de - 8% (chiffres pour l’Île de Montréal). Les prix connaissent également une baisse: les condos affichent une baisse de 2%, les multilogements de 5% et les unifamiliales de 2%. Ainsi, le mois de septembre semble offrir un répit, mais les données annuelles montrent les efforts déployés pour rééquilibrer un marché immobilier qui s’était enflammé pendant la pandémie.
La situation actuelle au Canada est caractérisée par des taux d’intérêt élevés, ce qui a eu tendance à dissuader les investisseurs du marché immobilier. Cette situation contribue à équilibrer la demande immobilière. Les données de l’Association canadienne de l’immobilier (ACI) indiquent que les ventes nationales de maisons existantes ont chuté en septembre 2023.
Bien que la baisse en elle-même ne soit pas significative, elle est associée à un stock important de propriétés existantes, ce qui nécessite une attention particulière. Les conditions du marché immobilier se refroidissent rapidement, à tel point que les principales banques du Canada prévoient une baisse des prix de l’immobilier.
Dans l’ensemble, il semble que le marché immobilier connaisse une période de normalisation.
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