À bien des égards, 2017 fut une année hors normes, particulièrement pour Montréal, qui fêta ses 375 ans, non sans controverses. De plus, la campagne électorale fut pleine de rebondissements et connut une fin inédite. Enfin, les scandales en chaîne engendrés par l’affaire Weinstein n’ont clairement pas épargné le Québec, dévoilant du jour au lendemain la face cachée et sombre de certaines personnalités.
Échos Montréal revient sur les moments forts de l’année et se projette en 2018 avec une vision positive pleine d’espérances.
Un an de fêtes plus ou moins réussi
Les fêtes du 375ème se sont déroulées tout au long de l’année 2017. La programmation fut riche et diversifiée. Parmi les réussites, mentionnons l’illumination du pont Jacques Cartier qui contenta petits et grands. Cependant, le total des sommes investies dans les célébrations du 375ème fit beaucoup parler et les événements qui en ont découlé se sont quelque peu dilués dans la masse habituelle des festivités de Montréal.
Notons néanmoins une belle programmation du 375e anniversaire de Montréal, avec entre autres des splendeurs visuelles telles qu’Aura, jusqu’au 31 décembre à la Basilique Notre-Dame de Montréal ainsi que les fameux tableaux de Cité Mémoire, exposés sur divers murs dans le Vieux-Montréal et au Vieux-Port, en plus de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth.
Des moyens considérables ont aussi été planifiés pour les événements du 31 décembre au Vieux Port, avec Le banquet populaire au marché Bonsecours, Le party du Nouvel An et Le Grand décompte, à la Place et au Quai Jacques-Cartier, ainsi qu’au Quai de l’Horloge.
Toutefois, les allégations de harcèlement et d’agressions sexuels liées à Gilbert Rozon ont malheureusement assombri l’image de La Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal dont il était le commissaire.
Le Québec frappé de plein fouet par l’affaire Weinstein
L’affaire Gilbert Rozon est survenue dans la foulée des dizaines de témoignages de femmes disant avoir été victimes de harcèlement et d’agressions sexuelles par Harvey Weinstein. D’autres comme Éric Salvail ont aussi vu leur réputation et image ternies instantanément, et ce, de façon irrémédiable, en raison de nombreuses inconduites sexuelles.
Au-delà de ces révélations toutes plus scandaleuses les unes que les autres, c’est un véritable électrochoc qui a frappé la société québécoise, pourtant réputée pour être l’une des plus avant-gardistes en ce qui a trait aux droits de la personne. Force est de constater qu’encore beaucoup doit être fait pour changer une culture persistante de la femme-objet ainsi que des mentalités passéistes qui n’ont plus leur place en 2018.
Peut-être que ces affaires ont permis de faire pencher la balance en faveur de la nouvelle Mairesse Valérie Plante, lors des dernières élections, les Montréalais ayant possiblement ressenti la nécessité que les femmes soient plus nombreuses à accéder à des postes de pouvoir.
Une campagne fort passionnante
Il ne faut bien évidemment pas réduire l’élection de Valérie Plante à cette question.
En effet, tel qu’Échos Montréal l’indiquait le mois passé, Valérie Plante a su mener une campagne avec intelligence et dynamisme, en ayant conscience de la nécessité aujourd’hui de faire preuve d’une certaine humilité, chose ayant manqué et nui au Maire sortant, qui croyait naïvement que son arrogance était une force.
Les citoyens de par le monde n’hésitent en effet plus à sanctionner les élites et partis politiques qui se montreraient trop hautains et condescendants. C’est ainsi en partie grâce à cela que, plus tôt en mai 2017, fut élu le Président français Emmanuel Macron et que son nouveau parti, La République En Marche, devint le plus important du pays.
Les espérances pour 2018
À l’heure des voeux pour la nouvelle année, il convient de se demander ce que les Montréalais souhaitent pour 2018.
Beaucoup de leurs désirs seront de la responsabilité du gouvernement et de Madame la Mairesse Plante. La gestion des opérations de déneigement et la diminution des cônes orange font partie des préoccupations premières des Montréalais.
Mais ceux-ci aimeraient aussi que l’affaire Rozon, qui met sérieusement en péril le Festival Juste pour Rire, n’entache pas l’image de fête de la métropole, où moult touristes viennent pour la réputation de ses festivals internationaux. Reste donc à souhaiter le meilleur pour le tout nouveau Festival du rire de Montréal qui sera présent dès 2018, en espérant qu’il se fonde sur un humour digne de ce nom, éthique et de qualité plutôt qu’un humour facile, consistant à la moquerie de l’autre.
Dans une note plus légère, les Montréalais attendent que mère nature leur soit plus favorable, avec un hiver plus doux et court, une saison estivale moins pluvieuse et des écarts de températures plus modérés.