Michèle Bouchard
Collaboration spéciale

Elodie Bouchard
Collaboration spéciale

 

Lévolution du marché immobilier offre un aperçu essentiel de la santé économique d’une région ou d’une province.

Au premier trimestre de 2024, l’analyse de l’APCIQ (Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec) révèle une dynamique stimulante dans le secteur immobilier de la province, marquée par une croissance significative des ventes résidentielles. Cet essor, attribuable à divers facteurs macroéconomiques et aux perspectives encourageantes de la Banque du Canada, a été particulièrement notable dans la région métropolitaine de Montréal (RMR). Cette analyse détaillée offre un aperçu approfondi des tendances et des performances du marché immobilier québécois au cours de cette période.

M. Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ, souligne: «La confirmation de la tendance à la baisse de l’indice des prix à la consommation depuis le début de l’année et les perspectives encourageantes de la Banque du Canada concernant les premières baisses du taux d’intérêt directeur en 2024 ont favorisé le marché immobilier. Ce contexte a incité de nombreux acheteurs à agir par prévision de risques de surchauffe potentiels.»

Dans la région métropolitaine de Montréal (RMR), les ventes résidentielles ont totalisé 10 407 au premier trimestre de 2024, enregistrant une croissance de 20% par rapport à l’année précédente. Cependant, ce nombre reste inférieur à la moyenne historique pour cette période. Les inscriptions en vigueur dans la RMR de Montréal ont augmenté de 16% par rapport à la même période en 2023, entraînant une hausse du délai de vente moyen à 5,1 mois pour écouler l’inventaire toutes catégories confondues.

Les prix médians dans la RMR de Montréal ont fluctué entre + 4% et + 6% entre le premier trimestre de 2023 et celui de 2024. Les unifamiliales ont enregistré une hausse de 5%, avec un prix médian de 553 250$. Les copropriétés ont augmenté de 4%, s’établissant à un prix médian de 395 000$. Quant aux plex, leur prix médian a grimpé de 6 % pour atteindre 740 000$.

En avril 2024, la reprise des ventes résidentielles s’est confirmée selon l’APCIQ, avec une augmentation dans tous les grands secteurs de la RMR de Montréal. Laval a affiché une augmentation remar quable de 35% par rapport à avril de l’année précédente, avec 438 transactions, tandis que l’île de Montréal a enregistré une hausse de 27% avec 1 713 ventes.

Le délai de vente moyen des petites propriétés à revenus s’est légèrement allongé par rapport à l’année précédente, avec 75 jours, 59 jours pour les copropriétés, et 51 jours pour les unifamiliales. Les prix médians ont également augmenté d’une année sur l’autre: les unifamiliales ont progressé de 7% pour s’établir à 575 000$, les copropriétés ont connu une légère croissance de 3% avec un prix médian de 400 598$, et les plex ont enregistré une hausse de 4% pour atteindre un prix médian de 754 000$. 

En conclusion, le premier trimestre de 2024 a été marqué par une expansion soutenue du marché immobilier québécois, témoignant de la confiance des acheteurs malgré un contexte économique en évolution. Les perspectives encourageantes de la Banque du Canada et la baisse tendancielle de l’indice des prix à la consommation ont contribué à stimuler l’activité sur le marché. Cependant, des défis persistent, notamment en ce qui concerne les niveaux d’inventaire et les prix médians en augmentation. Cette analyse souligne l’importance de surveiller de près l’évolution du marché immobilier dans les mois à venir, tout en reconnaissant les opportunités et les risques pour les acheteurs et les vendeurs dans un environnement en constante évolution.

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Michèle Bouchard

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