«Gaston y a l’téléfon qui son, Et y a jamais person qui y répond». Les paroles de la chanson de Nino Ferrer pourraient bien vous accompagner quelque temps si vous passez par l’exposition Allô, Montréal! présentée au musée Pointe-à-Callière jusqu’au 7 janvier.
Créée en partenariat avec Bell, elle retrace l’histoire de la téléphonie de 1876 à aujourd’hui, en commençant avec le télégraphe de Samuel Morse.
«Pour le 375e anniversaire de Montréal, nous avons choisi de réaliser une exposition qui campe le développement de la téléphonie depuis plus de 140 ans. Les innovations technologiques ont forgé nos communications et permis l’essor de notre ville», indique Francine Lelièvre, directrice générale du musée.
Réunissant 250 photographies, films d’archives, et objets de collection, cette exposition pose «un regard historique, technologique, et sociologique sur la téléphonie et l’influence de celle-ci sur la façon dont les gens se parlent et parlent au monde», expliquent les organisateurs.
Les curieux peuvent y découvrir le premier standard utilisé par le service des incendies de la ville de Montréal de 1884 à 1908, ou encore le premier modèle de cabine téléphonique extérieure apparu en 1944. Les nostalgiques ont quant à eux le plaisir de revoir les téléphones à cadran, ou encore le modèle Princesse lancé en 1960 destiné à une clientèle féminine.
Le visiteur peut même le temps d’un instant, entrer dans la peau d’un téléphoniste du début du 20e siècle.
Petite histoire de la téléphonie à Montréal
En 1876, Alexander Graham Bell fait breveter son téléphone. Celui-ci fait son arrivée à Montréal en 1880, avec la création de la compagnie Bell. En 1902, l’hôtel Windsor est le premier à offrir le service téléphonique dans les chambres. En 1922, 6% des ménages montréalais en sont équipés. Petit à petit, les télégraphistes sont remplacés par des téléphonistes, qui sont aussi des opérateurs de service. Petite anecdote : on apprend qu’en 1923, «les téléphonistes du Québec et de l’Ontario répondent quotidiennement à 140 000 abonnés qui veulent connaître l’heure». Comme quoi, les technologies changent, mais au bout du fil (ou du sans-fil), les pratiques restent.