Cela fait depuis le mois de juillet 2014 que les agents de police du SPVM ont entrepris leur mouvement de protestation contre la réforme des retraites. Afin de faire pression et de montrer leur mécontentement, les policiers s’habillent avec des pantalons non réglementaires et relativement voyants la plupart du temps. Leurs véhicules et même certains postes de police n’ont pas échappé au talent créatif des protestataires qui y ont collé une multitude d’autocollants pour montrer leur opposition à cette réforme.
Le gouvernement ne sait plus quoi faire pour stopper ces moyens de pression syndicaux. C’est la raison pour laquelle, un projet de loi obligeant les agents de police à porter leur tenue réglementaire est à l’étude. Le nouveau directeur du SPVM, Philippe Pichet, en entrevue pour le Journal de Montréal, se disait récemment favorable au retour de l’uniforme traditionnel, estimant que c’était “important pour mériter tout le respect des citoyens”. Le respect des citoyens envers sa police a pu d’ailleurs s’éroder davantage lorsque les agents du SPVM ont arboré leurs pantalons voyants lors des funérailles de l’ancien premier ministre Jacques Parizeau.
De plus, si les policiers ont légitimement droit à une prime de risque, compte tenu de la dangerosité de leur métier, certains peuvent s’interroger de savoir si cette rémunération n’est tout de même pas un peu trop élevée. La violence présente à Montréal est moins importante que dans bien d’autres métropoles occidentales, notamment beaucoup de villes de France par exemple, où les policiers sont malgré tout moins rémunérés. À ce titre, le journal La Presse faisait état qu’en 2014, en comptant les heures supplémentaires, 25% des policiers du SPVM avaient perçu plus de 100 000 $ cette année-là. Il peut s’avérer difficile pour une partie des citoyens, dans ce contexte, de soutenir la protestation des policiers sur un sujet d’ordre monétaire.
La rédaction d’Échos Montréal à essayé d’avoir une entrevue avec Philippe Pichet ou un représentant du SPVM, sans succès, monsieur Darren Martin McMahon-Payette répondant : “Comme la période de négociation est en cours à ce sujet, le SPVM n’émettra aucun commentaire afin de ne pas influencer le processus”. Du côté de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, lors de l’écriture de l’article, la personne responsable des contacts médias, Éric Normandeau, nous affirmait que tout le monde était en vacances et qu’il ne serait par conséquent pas possible d’avoir une entrevue. Il semble que les principaux intéressés de ce dossier, qui dure depuis plus d’un an et demi, veuillent régler ce litige dans la discrétion.