Pendant que le mercure dégringole, la température des salles de spectacle monte, alors que les Montréalais s’entassent pour découvrir la nouvelle saison culturelle.
Les mélomanes vont certainement accourir pour assister au concert de Chilly Gonzalez (Maison symphonique, 26 et 27 octobre), l’un des pianistes les plus en vue sur la planète en ce moment. Après avoir enchaîné les supplémentaires à Montréal et fait le tour du Québec durant des années, voilà que les Belles-Soeurs reviennent sur les planches pour chanter toute l’humanité de Michel Tremblay (Théâtre Maisonneuve, 17 au 27 octobre). Les amateurs d’art lyrique seront comblés par la présentation de Das Rheingold(Salle Wilfrid-Pelletier, 10 au 17 novembre), un opéra allemand du compositeur Richard Wagner. Du côté de l’Orchestre symphonique de Montréal, les musiciens jouerontLes horreurs de Dracula pendant que le film muet mettant en vedette le célèbre vampire sera projeté le 30 octobre à la Maison symphonique. Ils feront de même quelques jours plus tard durant la projection du long métrage de Charlie Chaplin, Les lumières de la ville, le 6 novembre. Parlant du Septième art, les Montréalais auront droit à deux événements célébrant le cinéma, avec le Festival du film brésilien (19 au 25 octobreau Cinéma du Parc) et l’indémodable Cinémania (1erau 11 novembre dans 4 lieux du centre-ville), qui met en lumière les meilleures productions francophones de la planète.
Plusieurs gros canons s’annoncent sur les scènes théâtrales au cours des prochaines semaines. À commencer par The Assembly, la nouvelle pièce de la reine du théâtre documentaire, Anabelle Soutar, qui, après avoir écrit sur l’agriculture à l’ère de Monsanto, l’effondrement du viaduc de la Concorde, l’affaire Fredy Villanueva et supervisé le merveilleux travail de Christine Beaulieu dans J’aime Hydro, s’interroge cette fois sur l’immigration, la liberté d’expression et la politique. Selon les dates, la pièce sera présentée en anglais et en français (Espace GO, 10 novembre au 2 décembre). On remarque également la pièce Je suis mixte (La Licorne, 1erau 26 octobre), une pièce écrite et mise en scène par Mathieu Quesnel, qui raconte la remise en question d’un homme à l’aube de la quarantaine, tiraillé par la tradition et les plaisirs nouveaux. Évidemment, on ne peut passer sous silence la nouvelle création de Fabien Cloutier, Bonne retraite, Jocelyne (La Licorne, 8 octobre au 17 novembre), après les succès que furent Scotstown, Cranbourne, Billy (Les jours de hurlement) et Pour réussir un poulet. On s’en voudrait également de ne pas souligner la production d’un grand classique de la dramaturgie, Des souris et des hommes, de John Steinbeck (Duceppe, 24 octobre au 1erdécembre).