La pression était grande pour Rigoletto, qui se devait de faire vivre avec la magie que cela impose l’opéra italien aux nombreux spectateurs ayant fait le déplacement. De bout en bout, le dernier Bijoux de l’Opéra de Montréal a su combler les attentes les plus exigeantes. Des décors, costumes, musique, en passant par l’impressionnant talent des chanteurs, Rigoletto est une véritable réussite.
L’Opéra de Montréal a ainsi vu juste avec cette oeuvre classique qui traite de thèmes toujours autant d’actualité, comme les relations de pouvoir, particulièrement entre un homme et une jeune femme. Cet opéra italien honore les airs bien connus « La donna è mobile » et « Caro nome », entre toutes autres choses.
Comme l’indique Michel Beaulac, directeur artistique de l’Opéra de Montréal, « Rigolettoest le premier grand chef-d’œuvre de Verdi où la musique s’intègre parfaitement à l’action dramatique. Les mélodies toutes plus touchantes les unes que les autres et l’orchestration puissante de l’œuvre soulignent l’exceptionnelle habileté théâtrale de Verdi. Amour filial, malédiction, inégalités et tensions sociales, thèmes si chers au compositeur sont exprimés avec une sublime éloquence. La distribution confirme l’excellence du talent lyrique canadien en Myriam Leblanc (Gilda) et James Westman (Rigoletto) qui feront leurs débuts dans leurs rôles respectifs. »
Inspiré du drame Le roi s’amuse de Victor Hugo, Rigoletto met en scène un bouffon à la cour d’un prédateur sexuel, le duc de Mantoue, qui doit protéger sa propre fille de tomber dans ses griffes, n’ayant d’autres choix que de la garder enfermée à la maison. S’en suivra toute une série de péripéties liées à une terrible malédiction…
Rigoletto n’a ainsi pas déçu lors des représentations données en ce mois de septembre et nul doute que le public sera au rendez-vous pour son prochain passage.
Crédit photos : Yves Renaud