«En ce moment, c’est vraiment très cool!» Frédéric Morin-Bordeleau, co-fondateur du projet MR-63, est en direct de la station de métro Crémazie lors de notre interview téléphonique. Il observe un ancien wagon de métro, le numéro 81-623, être déplacé vers sa nouvelle destinée. Ce wagon abritera sous peu moult activités culturelles. Stationné le temps d’un été près du canal Lachine, il fera partie des quatre wagons de la Station F-MR.

Du 16 mai au 16 septembre, la Place des bassins se transforme en place publique éphémère où se côtoient galeries d’art, comptoir alimentaire, aire de détente et scène de spectacles. La Station F-MR est en fait un prototype de la version d’essai du projet permanent MR-63 qui verra le jour en 2021.

Né de l’imagination de Frédéric et de son frère Étienne, MR-63 est présenté comme un complexe hybride à vocation culturelle, une sorte «d’icône architecturale de Montréal», créée à partir des aïeux des wagons Azur. Dédiés à la découverte de talents artistiques, MR-63 et sa version bêta ont pour ambition de créer un espace de rencontre qui éveillera l’intérêt des Montréalais pour les créations d’ici.

«Quand on parle de wagons de métro, cela attire l’attention des gens. Et cette attention, on veut l’orienter vers le milieu culturel afin de faire vivre l’offre culturelle d’ici», a indiqué Frédéric.

La programmation 2018 sera multidisciplinaire (expositions, artisanats, performances visuelles), et démocratique, en laissant une place aux initiatives citoyennes. Une façon d’encourager l’appropriation du lieu. À ce jour, une dizaine de propositions de citoyens ont été soumises. Frédéric et son frère souhaitent également travailler avec les communautés déjà en place dans ce secteur de la ville pour conserver l’âme du quartier.

«Avec la Station F-MR, nous créons un lieu de rencontre, de partage et de discussion autour de la création locale. Il s’agit, pour nous, d’un modèle d’innovation culturelle pour reconnecter notre culture avec ses différents publics», soutient Frédéric.

Quant aux quatre wagons, ils hébergeront une salle d’exposition, un café qui deviendra un bar après 17h, une boutique d’artisanat local, et les coulisses de la scène de spectacle. Une belle retraite en plein air pour ces wagons, loin des tunnels sombres de la métropole!

 

Crédit photo bannière : Frédéric Morin-Bordeleau

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Échos Montréal

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