Alain Clavet – LaMetropole.com
Ce restaurant est du type qui donne le goût d’y retourner. L’été 2013, je publiais un article dans La Métropole : Humour et cochonnaille Chez ma grosse truie chérie. Comment ne pas remarquer ce restaurant rouge, rutilant, au coin de Papineau et Ontario ? Humour oblige, le directeur du restaurant Laurent Wilhelm rappelle que la truie en gargouille sur la façade du restaurant a fait couler beaucoup d’encre. Ce clin d’œil narquois a survécu les années et le décor du restaurant évoque un plateau de tournage, avec ses boules électriques recyclées d’Hydro.
Québec et ses tableaux à la Jules Verne.
Le chef Jean Michel Luc est un perfectionniste qui met en valeur les produits du terroir et prépare les plats avec patience et talent. Une cuisine réconfortante et bien présentée est offerte avec un service professionnel, affable et courtois. Manifestement, la Truie, symbole d’abondance, inspire le chef. Je vous conseille en entrée le plateau de cochonnailles artisanales fait sur place, sans agents de conservation, accompagné d’un Sauvignon blanc Mouton Cadet 2014 du Baron Philippe de Rothschild offert en exclusivité, la trilogie d’huîtres incluant une huître chaude façon Rockfeller gratinée au fromage d’Oka fumé, ou encore le tartare de saumon frais au sésame superbement accompagné de Fossil, un vin aux arômes délicats provenant du Portugal.
En plat principal, vous aurez un vaste choix : boudin noir aux pommes, jarret de porc en saumure, le magret de canard rôti sur le sel, mais j’ai opté pour la côte de porc coupe d’hôtel, fumée maison et grillée, un pur délice surtout avec un Château de Rouffiac La Passion Cahors 2011 ! Après ce copieux repas, il n’y a que la pure gourmandise qui permette de commander un sundae de la Truie, avec sa montagne de crème glacée maison, coulis de caramel et crème fouettée fraîche et accompagné d’un vin de la Gaspésie, le François Digestif 2013, un vin de fraises fortifié.
Chez ma grosse truie chérie offre dans son décor Art déco une gastronomie du terroir qui saura combler les plus exigeants. Au lieu de faire le pied de grue dans votre voiture sur la rue Papineau en attendant d’enjamber le pont Jacques-Cartier, je vous suggère un kir mousseux au Chambord à la belle terrasse de Ma grosse truie chérie. Une belle façon de profiter de la saison estivale qui s’annonce chaude et agréable.
À fréquenter assidûment
Chez ma grosse truie chérie
Coin Ontario et Papineau