Michèle Bouchard
Collaboration spéciale

 

Après presque une année de pandémie, plusieurs aspects du métier de courtier immobilier ont drastiquement changé. Côté fonctionnement, l’immobilier a fait un bond en avant avec l’utilisation d’outils technologiques. Dans cette nouvelle réalité, les gens hésitent à prendre des rendez-vous physiques avant d’avoir une bonne idée de savoir si un appartement leur convient. De nombreux acheteurs cherchent aussi des appartements ou des maisons éloignées de leur habitation actuelle, car la pandémie a augmenté l’utilisation du télétravail.

Les plateformes technologiques deviennent aussi de plus en plus importantes pour le marketing immobilier. L’acheteur, avant de se déplacer, peut faire en ligne de nombreuses tâches: visites virtuelles de propriétés sur le site du courtier immobilier ou, grâce à la tablette du courtier immobilier, visites effectuées en live. Il peut, grâce à Zoom ou Skype, faire des vidéoconférences avec plusieurs intervenants à une transaction (vendeur, notaire, inspecteur, courtier immobilier, banquier, etc.). De plus, les programmes de signature électroniques facilitent le processus d’offres par courriel.

Pour l’instant, on ne peut pas accéder physiquement aux agences immobilières jusqu’à la fin février 2021. Les visites libres sont fortement déconseillées et les visites physiques sont interdites de 20h à 5h.

Côté marché immobilier, malgré le coronavirus et contrairement aux sombres prédictions du printemps 2020, celui-ci a été très robuste l’année dernière. Selon les chiffres de l’APCIQ, en 2019, pour le marché résidentiel de l’île de Montréal, il y a eu 18 955 ventes contre 19 103 ventes en 2020, soit une hausse de 1%. Les ventes d’unifamiliales sont passées de 5397 en 2019 à 5664 en 2020. Les ventes de copropriétés sont passées de 10 140 en 2019 à 10 147 en 2020. Enfin les ventes de multiplexes (2 à 5 logements) sont passées de 3418 en 2019 à 3292 en 2020.

Donc, l’année 2020 termine en beauté avec un mois de décembre très positif. En décembre, le marché résidentiel de l’île de Montréal a connu une augmentation de 22% passant de 1367 ventes en 2019 à 1669 en 2020. Pour le Québec, la variation est seulement de 17%, soit un peu moins que pour l’île de Montréal, mais très belle quand même.

Les acheteurs, aidés par des taux d’intérêt très bas, n’ont pas déserté l’immobilier et les prix ont augmenté suite à une baisse du nombre des propriétés mises en vente. Pour le marché résidentiel de l’île de Montréal, catégorie copropriété, le prix médian a augmenté de 14% entre 2019 et 2020 pour seulement 2% d’augmentation du nombre d’inscriptions selon l’APCIQ.
Selon un sondage de la RBC sur l’achat d’une maison, les Canadiens ont toujours confiance dans la vigueur du marché immobilier, malgré les préoccupations concernant l’économie. Le sondage montre que seulement 18% des Canadiens sondés considèrent que l’économie est solide, mais que 45% croient en la vigueur du marché du logement. Même si la grande majorité s’inquiète des répercussions financières de la pandémie (78%), moins de la moitié redoute l’incidence de la deuxième vague sur le marché immobilier (43%).

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Michèle Bouchard

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