La génération actuelle semble rechercher le culte de la personnalité. Plusieurs se mettent constamment en évidence par des selfies, diffusées sur Facebook et autres réseaux sociaux.

En plus d’étaler sa vie personnelle à de parfaits inconnus, certains poussent le vice jusqu’à accepter de servir de cobayes dans des émissions de téléréalité, où un homme fait le choix, parmi une douzaine de filles, de celle qui partagera pour peu de temps son existence.

D’autres parents souhaitent ardemment transmettre la vie qu’ils n’ont jamais eue à leurs progénitures, en leur faisant poursuivre les rêves qu’ils n’ont pas pu accomplir dans leur propre jeunesse. Ils essaient par exemple d’en faire des vedettes. Pour ce faire, on n’hésite pas à voler leur temps et appeler constamment des agences pour des auditions, allant jusqu’à offrir des cadeaux pour obtenir un petit rôle dans une émission.

Cet égocentrisme maladif les pousse à l’exagération allant jusqu’au maquillage et à l’habillement de leurs progénitures, en plus de priver ces derniers de leur enfance et adolescence. Les conséquences sont terribles, le phénomène contribuant à l’accentuation de “l’enfant roi”, sans repères ni balises, dans une société comportant pourtant des règles de cohabitation.

Le vol d’enfance que ces parents font n’est que le reflet immature de ces derniers. Cette projection qu’ils veulent réaliser traduit l’égoïsme de leur personnalité, dans un monde irréel où règnent célébrité et artifices.

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Échos Montréal

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