Anthropologue de formation, Yves-François Blanchet n’a toutefois jamais œuvré dans ce domaine, bien que le sujet demeure pour lui une passion. Excellent communicateur et gestionnaire, il a fait carrière plusieurs années pour le milieu des arts, qu’il considère lié de près à l’affirmation et à l’avancement d’une nation.

Yves-François Blanchet photographié en mode covid-19, avec sa candidate Marie-Ève-Lyne Michel

C’est tout naturellement qu’il s’est ensuite dirigé vers la politique et les médias. Député sous Pauline Marois de 2008 à 2014, il a été nommé ministre de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, responsabilités qui cadraient parfaitement au sens de son engagement visant à faire du Québec un modèle en matière de développement durable. Pour Yves-François Blanchet, «ce projet d’un État québécois vert et durable ne peut se concrétiser que dans le contexte où le Québec peut disposer de tous les moyens permettant d’en fixer les balises, un Québec souverain alliant une culture riche, la prospérité, le partage et l’écologie, appuyé sur ses richesses naturelles, son énergie propre, son innovation et son tissu unique de PME». Il estime que «le développement durable, c’est aussi la diversité, et que la diversité culturelle ne doit pas se priver d’une florissante et accueillante nation française en Amérique».

Élu chef du Bloc Québécois le 17 janvier 2019, Yves-François Blanchet a offert au Québec sa vision d’une politique de propositions constructives qui contribueront à faire tripler le nombre de députés bloquistes élus à la Chambre des communes.  Sous sa gouverne, le Bloc Québécois a comme priorité les aînés, l’économie des régions, la protection de la langue française, le soutien du personnel soignant et le financement des soins de santé au Québec, l’agriculture, l’environnement et le respect des choix et des lois de l’Assemblée nationale.

Comment voit-il son rôle jusqu’à maintenant au Bloc Québécois?

Comme il le dit : «Il appartiendra aux historiens d’écrire l’histoire, mais je suis fier de la formation d’un important caucus de nouveaux élus souverainistes, ayant comme unique priorité de porter les intérêts du Québec, ainsi que les réalisations obtenues à Ottawa en matière de langue, de valeurs, d’environnement, de développement économique ou d’accueil responsable et généreux, définissent une nouvelle vision, constructive et positive, du mouvement souverainiste. C’est en soi une fierté à partager».

Sa vision de l’indépendance du Québec

Pour lui «l’indépendance du Québec n’est pas liée à un contexte ou à une situation politique momentanée. Quel que soit le statut du Québec, il y aura des périodes plus difficiles, et d’autres grandes réussites. Le Québec a une responsabilité envers ses gens et ceux qu’il accueille, une responsabilité dans le monde aussi, et ces devoirs ne peuvent être pleinement complétés que si nous détenons tous les attributs de la souveraineté. Les choix du Québec lui ressembleront. Ce que nous aurons en commun avec nos voisins sera travaillé en collaboration; ce qui nous distingue sera réalisé par et pour nous, librement. Nous n’aurons pas à gérer deux gouvernements concurrents ; à négocier en fonction des intérêts de provinces, qui sont aussi aptes à le faire elles-mêmes; ou à résister à la volonté de centralisation naturelle du gouvernement d’Ottawa». Il ajoute que « le Québec progressera plus vite, de façon plus respectueuse de l’environnement et plus généreuse envers les minorités, et aussi avec une voix à la table des Nations. Et je suis confiant que ce sera bientôt». Pour lui le Parti Québécois « est un parti frère qui sera au cœur de la réalisation de l’indépendance. Dans l’intervalle, le Bloc Québécois doit se dresser en protecteur et en promoteur des juridictions de l’Assemblée nationale du Québec, notre seul parlement national.» Il souligne: «Nous ne devons pas faire, à Ottawa, ce que nous reprochons aux partis fédéraux en nous ingérant dans les débats internes de l’Assemblée nationale. C’est parfois difficile; la tentation est forte, mais ce n’est pas notre mandat. Ce n’est pas ce que le Québec attend du Bloc Québécois».

Il envisage la prochaine campagne électorale avec optimisme

«C’est avec une grande sérénité que le Bloc Québécois envisage la prochaine campagne. Il faut garder cette humilité qui a ouvert un peu le cœur des Québécois en 2019. Il nous faut mériter chaque jour cette confiance encore nouvelle. À travers les régions du Québec toutefois, ce sont des succès obtenus dont les gens parlent aux élus du Bloc: aluminium, gestion de l’offre, langue et nation, promotion du bois, bataille incessante pour les aînés, modèle économique durable et écologique, financement des soins de santé, arts et culture…  À ce moment, c’est sur ce qui a été réalisé au cours de ces 2 dernières années que les élus du Bloc Québécois seront jugés et retournés peut-être, en plus grand nombre vers Ottawa pour y être la voix du Québec».

Et tout particulièrement dans la circonscription de Laurier-Sainte-Marie avec sa candidate Marie-Ève-Lyne Michel face au ministre Steven Guilbeault

Il précise qu’ «il faut respecter le choix de Steven Guilbeault d’avoir cru au Parti libéral et au Canada pour mettre de l’avant ses valeurs écologiques. Il lui revient maintenant d’assumer qu’on l’ait écarté de l’environnement parce que le Canada est un pays pétrolier, et qu’on lui ait confié un difficile mandat en culture et en communications pour lequel il n’était pas préparé. Ses choix futurs lui appartiennent». 

Mais Yves-François Blanchet est pleinement confiant du potentiel de sa candidate Marie-Ève-Lyne Michel en la présentant élogieusement ainsi: «Elle entreprend l’aventure politique sans compromis sur ses convictions. Elle croit au pays et aux intérêts du Québec toujours et partout, et seulement du Québec, bien que demeurant ouvert aux collaborations et aux solidarités. Elle est une incarnation brillante de ce Québec généreux, déterminé à progresser, à additionner, à créer et partager de façon responsable, une richesse unique. Son parcours de journaliste lui a donné les outils d’une lecture rigoureuse de son milieu et dans Laurier-Sainte-Marie, qu’elle connaît intimement, elle trouve le creuset de tous ses engagements, un endroit pivot de l’avenir du Québec». 

À propos de l'auteur

Bertin St-Amand

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