Dans un monde d’obscurantisme religieux, qui incite à la remise en question de l’identitaire démocratique par des fanatiques ayant pris racine aux quatre coins du globe, on ne semble plus se préoccuper, au sein de la nouvelle génération, que pour des jeux à sensations fortes tous plus stupides les uns que les autres. Comme à New York où on a créé des zombies qui envahissent les cimetières tout en saccageant des pierres tombales, ou encore la nouvelle création mise de l’avant par Pokémon Go, filiale de Nintendo. Ce jeu incite à toute forme de débilité dans la vie réelle. Il s’agit de jouer au détective en cherchant à attraper des Pokémons répartis partout dans le monde réel.

Cela conduit à des initiatives dangereuses comme le fait de se précipiter devant des voitures ou de pénétrer dans des lieux interdits. Ainsi, un joueur happé par cette application rentre dans une autopatrouille à Québec quand aux États-Unis, des Pokémaniacs n’hésitent pas à investir les lieux interdits d’un hôpital, incluant la zone de stérilisation des vêtements, conduisant à un grave risque sanitaire. D’autres initiatives vont à l’encontre de la moindre once de morale. Ainsi, des joueurs se rassemblent même dans les cimetières pour essayer d’attraper des bêtes virtuelles avec en toile de fond des tombes qui elles, sont bien réelles…

On peut comprendre l’irritation de Guy A. Lepage, qui traite ces derniers de crétins, ou encore celle de Sophie Durocher, chroniqueuse au Journal de Montréal, qui indique tomber sur les nerfs de cette stupidité collective dont le seul plaisir est la maladie du “pitonnage”, sans compter ceux qui dorment avec leur bidule sur l’oreiller.

La mode actuelle, de toute une génération, est de se promener avec cet appareil dans les mains tout en jouant constamment avec d’autres personnes qu’on ne connait même pas, ce qui démontre une solitude intérieure où l’on cherche, par des moyens éphémères, à sortir de son isolement.

Cette perte de valeurs engendre un manque de motivation pour les prises de position morales, comme pour contrer la barbarie et l’obscurantisme et ne peut qu’inciter la progression du fanatisme par la peur. Cela se traduit aussi, comme l’indique dans un article de La Presse Francis Vailles, au succès des partis nationalistes, tel le Front National en France ou encore Donald Trump aux États-Unis. Ils jouent sur le radicalisme protectionniste, faisant croire à la mise en place de murs qui nous protègeraient des invasions émigrantes, comme dans le temps de la propagande du Nazisme Hitlérien, en 1936, qui a ultimement conduit des millions de personnes dans une guerre destructrice où l’ennemi à abattre, c’était le juif, afin de préserver la « pureté » de la race allemande. Et on est trop occupé à tenter d’attraper Pikachu pour faire opposition à ces montées idéologiques dangereuses.

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Échos Montréal

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