L’année 2017 sera chargée en célébrations. Tout comme pour Montréal, le musée Pointe-à-Callière, mondialement connu, fête lui aussi un anniversaire particulier, ses 25 ans. C’est en effet à l’occasion du 350ème anniversaire de Montréal que fut créé, en 1992 ce centre culturel qui n’a cessé de se développer avec le temps. Son expansion est en ce moment même visible avec la poursuite de l’agrandissement du complexe qui s’achèvera bientôt pour donner place à un lieu d’histoire et de culture, d’ici, mais aussi d’ailleurs, rejoignant une douzaine de sites et bâtiments via un réseau de souterrains laissant apparaître les vestiges de notre ville.

 

À l’occasion de cette double célébration pour le musée, plusieurs expositions interactives permanentes permettront aux visiteurs de s’immerger du 17ème siècle à nos jours au coeur de l’histoire de Montréal.

 

Ici a été fondée Montréal

© Pointe-à-Callière, Alain Vandal.

 

C’est le 17 mai 2017, après 15 années de recherches archéologique que Pointe-à-Callière inaugurera le “plus important legs patrimonial de la Ville de Montréal pour le 375ème”. Il s’agira du septième pavillon du musée, Le Fort de Ville-Marie – Pavillon Québecor, abritant le lieu de fondation de la ville.

 

L’exposition Ici a été fondée Montréal rendra hommage à Paul de Chomedey de Maisonneuve ainsi qu’à Jeanne Mance, ayant tous deux joué un rôle important dans la fondation de Montréal. Une projection cinématographique permettra d’en connaître davantage sur ce pan de notre histoire.

 

De 2002 à 2015, des fouilles archéologiques ont permis de révéler des vestiges que les visiteurs pourront approcher au plus près, à l’aide d’un plancher de verre. On pourra ainsi y découvrir, entre autres choses, un foyer amérindien précédant la fondation de Montréal, un puits construit par Jacques Archambault en 1658, des palissades du fort, ainsi qu’une section du mur en pierre du château de Callière.

 

Les Bâtisseurs de Montréal

© Pointe-à-Callière, Alain Vandal.

Les vestiges archéologiques de Montréal sont cette année aidés de la technologie pour faire vivre comme jamais la naissance de la métropole. L’exposition Les Bâtisseurs de Montréal invite le visiteur dans les entrailles de la ville. Entouré des premières pierres ayant bâti la cité, le spectateur, au travers d’une vidéo illustrée, apprend comment un lieu aussi réduit s’est tour à tour considérablement transformé au gré des années. À chaque transformation et événement marquant, un éclairage précise les transformations de manière synchronisée avec la vidéo en dessinant escaliers ou encore contours afin de permettre de mieux s’y retrouver au milieu de ces ruines qui portent l’emprunte de notre passé.

 

 

Capteurs de mémoires

 

Tout aussi fascinante sera la visite, à partir du 19 mai 2017, d’une portion de 110 mètres du premier égout collecteur érigé en Amérique du Nord. 4 ans furent nécessaires pour construire cet ouvrage qui à l’époque constituait une réelle avancée en matière d’ingénierie civile. Les travaux furent terminés au courant de 1838.

© maquette Moment Factory

Située en dessous du musée Point-à-Callière, cette portion était encore utilisée jusqu’en 1989. Aujourd’hui, ce tunnel qui servait à évacuer les eaux usées et de pluie s’est transformé en un magnifique lieu d’émerveillement. En effet, cet égout a été complètement asséché, nettoyé et aménagé, le rendant littéralement méconnaissable. Les visiteurs de tout âge se plairont à évoluer aux confins de ce passage voûté par de la pierre d’époque.

 

Tout au long du parcours, des capteurs de mémoires produiront, via un mécanisme perfectionné, diverses projections lumineuses qui seront accompagnées d’effets sonores afin de créer, comme l’indique le musée, “une expérience multisensorielle et réflexive”.

 

© GSM Project

La Grande Paix de Montréal

 

Le site de Pointe-à-Callière est mythique à bien des égards. Si, entre autres, la fondation de Montréal débuta à cet endroit, c’est aussi là
que fut signé, le 4 août 1701, le fameux traité de la Grande Paix de Montréal, entre Louis-Hector de Callière, gouverneur de la Nouvelle-France, et les délégués de 39 nations amérindiennes, garantissant pérennité et prospérité à ce qui est aujourd’hui une grande métropole visitée par des touristes originaires des quatre coins du monde. Une animation multimédia s’
active via un détecteur au passage du visiteur dans les dédales des souterrains du musée et relate cet événement majeur de notre histoire.

 

Et plus encore !

 

Aussi, de nombreuses autres expositions et activités viendront mettre Montréal à l’honneur pour une durée déterminée. Les visiteurs pourront vivre comme au 17ème siècle dans l’événement Rencontres en Nouvelle-France, du 19 au 22 mai 2017. Il sera de plus possible d’assister à des visites gratuites concernant le travail même des archéologues de mai à septembre.

 

Ils peuvent aussi voir, jusqu’au 7 janvier 2018, comment s’est implanté le téléphone par la compagnie Bell à Montréal et les conséquences nombreuses inhérentes à cette technologie incroyable pour l’époque. Les amateurs de hockey assisteront à une exposition qui porte son nom et qui mettra l’accent sur la mythique équipe des Canadiens de Montréal, du 25 novembre au 29 avril 2018. Moult activités supplémentaires reliées à Montréal et Pointe-à-Callière se dérouleront tout au long de l’année.

 

Si toutes ces expositions aident le visiteur à mieux comprendre l’histoire de Montréal, le musée Pointe-à-Callière continue sa mission de faire découvrir les histoires et cultures des autres régions du monde, comme l’exposition Terre d’Asie pour laquelle Échos Montréal y avait consacré un article au mois de décembre de l’année dernière et qui se terminera bientôt, le 19 mars. Mentionnons aussi l’exposition Amazonie. Le chamane et la pensée de la forêt qui prendra place du 20 avril au 22 octobre.

 

Découvrez la programmation complète de Pointe-à-Callière ainsi que des informations supplémentaires sur pacmusee.qc.ca

 

Crédit photo bannière : Caroline Bergeron

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Échos Montréal

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