Le temps de quelques mois au cours de l’été 2017, les Montréalais à la recherche de leurs âmes d’enfants pourront monter à nouveau sur un carrousel vénitien, rire devant des miroirs déformants ou s’extasier devant la femme à barbe. À l’occasion du 375e de Montréal, le fameux parc Belmont renaîtra à son emplacement d’origine, aux abords de la Rivière-des-Prairies, dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville.

Pas de montagnes russes au programme, mais une «reconstitution à échelle humaine du parc d’attractions» qui a tant émerveillé les générations d’après-guerre.

«Le parc Belmont est l’un des lieux les plus mythiques de l’histoire de Montréal. Son évocation fait invariablement briller les yeux de ceux et celles qui ont eu la chance de le fréquenter», a commenté Kathia St-Jean, directrice des relations publiques et gouvernementales de la Société des célébrations du 375e.

Un camion de jeux, le «parc Belmont mobile», ira à la rencontre des citoyens pour leur offrir des animations inspirées d’anciennes attractions.

Pour clôturer ce moment de nostalgie, les jeunes du camp de jour des Loisirs de l’Acadie de Montréal confectionneront des costumes et marionnettes dans le cadre d’un grand défilé dans les rues du quartier. Une façon de réunir plusieurs générations autour de ce projet, et de faire connaître aux plus jeunes cette institution historique.

Petite histoire du parc Belmont

Au bout de la ligne de tramway, pendant 60 ans, de 1923 au 13 octobre 1983, le parc Belmont a façonné le quartier d’Ahuntsic-Cartierville, et l’histoire de la métropole.

On doit sa création à quatre hommes d’affaires montréalais, Louis-Philippe Godin, Léon Couture, Edgar Méthot et Ernest Gaudreau. Le parc changera par la suite plusieurs fois de direction. Charles-Émile Trudeau, le père de Pierre Elliott Trudeau en a même été premier vice-président pendant quelques années à partir de 1932. Mais la concurrence de l’ouverture de La Ronde en 1967, dans le cadre de l’Exposition universelle, accéléra le déclin du parc Belmont.

34 ans après sa fermeture, ce fantôme enchanteur reviendra fabriquer de nouveaux souvenirs et illuminer les yeux des plus petits, comme des plus vieux. Pour un dernier été!

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Échos Montréal

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