Il devient presque effarant de constater la naïveté d’enfants qui font candidement l’envoi de vidéos ou photos compromettantes de leurs corps dénudés à des gens parfois mal intentionnés, sans se demander quelle utilisation en feront ces derniers. Certains se font passer pour de jeunes garçons de leurs âges et ils leur laissent croire à un amour sincère pour obtenir du contenu pornographique juvénile. D’autres vont plus loin en menaçant la victime de diffuser ce contenu auprès de son entourage si elle n’accède pas à leurs requêtes.

 

Les jeunes font aveuglément confiance à la technologie et se sentent en sécurité, dans le confort rassurant de leurs chambres. Cependant, un contenu publié sur internet laisse des traces. Même les applications de type Snapchat ne sont pas du tout infaillibles. Bien au contraire, ces dernières sécurisent faussement les adolescents, car l’application est censée supprimer automatiquement la photo envoyée. Seulement, rien n’empêche le destinataire de faire une copie de l’écran au moment où il reçoit la photographie.

 

Sans aller jusqu’au problème des pédophiles, qui viendraient notoirement chercher de nouvelles victimes via ces réseaux sociaux et applications de rencontres, des camarades de classe mal intentionnés, ou d’anciens petits copains jaloux peuvent aussi faire du mal en diffusant ce contenu à d’autres personnes, dont l’entourage scolaire. Malheureusement, le nombre de cas d’adolescentes s’étant suicidées après avoir été victimes de ces agissements est alarmant.

 

Si l’on peut blâmer leur manque de discernement et leur naïveté, il ne faut pas oublier que ces jeunes filles restent néanmoins des victimes et la responsabilité des parents et du gouvernement face à ce fléau doit être accentuée. Les décideurs politiques doivent contrôler de manière plus assidue l’émergence de nouvelles applications qui sortent régulièrement et dont le fonctionnement peut s’avérer parfois extrêmement nuisible. Quant aux parents, ceux-ci devraient réglementer de manière beaucoup plus drastique l’utilisation du téléphone portable et des applications liées de leurs adolescents. Il s’agirait par exemple de restreindre l’usage du téléphone uniquement durant des heures de jour ou encore d’installer des protections parentales sur les téléphones et ordinateurs de leurs enfants.

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Échos Montréal

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