Chronique Du Centre d’histoire de Montréal

Jusqu’en 1964, pendant tout l’hiver, les navires ne pouvaient plus rejoindre Montréal, emprisonnée dans la glace. L’arrivée du premier bateau de l’année amorçait alors un véritable retour à la vie.

Avant le milieu du XIXe siècle, à l’époque où les navires représentaient pour les Montréalais le seul moyen de communication avec l’Europe, la ville était coupée du monde extérieur de la mi-décembre jusqu’au mois d’avril, emprisonnée dans un étau impénétrable de glace.

Montréal : le premier bateau de la saison. Crédit : Gravure tirée du journal L’opinion publique, vol. 8, no 18, 3 mai 1877, p. 207.

L’arrivée du premier bateau de l’année signifiait un véritable retour à la vie pour Montréal. Pour les Montréalais, l’ouverture de la saison de navigation, et plus particulièrement l’arrivée du premier navire, était un événement qui se transformait rapidement en une grande fête populaire. Les élégantes et leurs escortes, ainsi que les ouvriers qui le pouvaient, se rendaient sur les quais pour apercevoir l’arrivée du bateau et, bien sûr, voir le déchargement de sa précieuse cargaison. Ce navire apportait les produits nécessaires à la colonie et bien souvent des biens de luxe venus d’Europe qui commençaient à se faire rares à la fin de l’hiver. Les cales étaient pleines d’épices, de vins et d’autres denrées alimentaires. Mais les élégantes venaient aussi pour voir autre chose… C’étaient les dernières créations de la mode de Paris et de Londres qui les intéressaient. De plus, le bateau transportait la correspondance qui s’était accumulée durant les longs mois d’hiver.

Les capitaines des navires à destination de Montréal poussaient donc à fond leurs navires et leurs équipages pour avoir l’honneur d’être le premier de l’année à accoster à Montréal. Les commissaires du port avaient eux aussi tout intérêt à ce que la saison de navigation débute le plus tôt possible. Ils décidèrent donc d’offrir un présent au capitaine du premier navire de la saison. Ainsi naquit la tradition de la «Canne à pommeau d’or».

Vous pouvez consulter cet article au complet en visitant le site Mémoires des Montréalais du Centre d’histoire de Montréal à cette adresse:

ville.montreal.qc.ca/memoiresdesmontrealais/latelier-de-larche-le-grenier-des-artistes

À propos de l'auteur

Échos Montréal

Laissez un commentaire